Après le sommet de la SADC, l’opinion a pris conscience que Madagascar n’est pas l’ilôt de stabilité que certains dirigeants veulent faire croire. Notre pays a besoin d’évoluer dans un climat de tolérance où les remarques et les critiques quand elles sont fondées ne sont pas considérées comme des infractions ou de la diffamation. De plus en plus de citoyens veulent que s’instaure un véritable esprit de dialogue entre pouvoir et opposition pour que chaque partie puisse apporter sa contribution au développement du pays.
Un éveil et une prise de conscience
Les délégations des pays participants à ce 45e sommet de la SADC ont pu, malgré le programme chargé de leur séjour, se rendre compte de la réalité de la situation dans le pays. Elles ont été approchées par les membres de la classe politique, des groupements de la société civile qui leur ont exposé les problèmes dans lesquels le pays se débat. Elles ont pu mesurer leur ampleur et ont conclu qu’il existait un véritable malaise au sein du pays. Elles ont écouté également les propos plein d’optimisme de certains dirigeants. Mais tenant compte de tous les points de vue qu’elles ont entendus, elles ont conseillé à tous leurs interlocuteurs de favoriser un véritable esprit de dialogue. Leurs avis ont été entendus et une prise de conscience a eu lieu. Des citoyens, appartenant ou non à des partis politiques, ont lancé un appel pour que les Malgaches s’unissent et réfléchissent à la manière de développer le pays. Les tracasseries faites à ceux qui essaient de dénoncer les injustices commises dans le pays, les tentatives d’intimidations de journalistes rapportant des faits avérés et menacés de poursuite judiciaire, autant de mauvaises pratiques pas dignes d’une démocratie. Les Malgaches que l’on accuse à tort d’être passifs et résignés sont en train de s’éveiller. Il est temps pour eux de se prendre en main.
Patrice RABE