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jeudi, août 28, 2025
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Rugby : Baomiavotse Vahinala, aux côtés des rugbymen des quartiers défavorisés

Ancienne ministre de l’Environnement et actuelle vice-présidente de l’Université de Fianarantsoa, Baomiavotse Vahinala Raharinirina s’illustre par son engagement auprès des jeunes rugbymen issus des quartiers défavorisés. Passionnée de sport et convaincue du rôle éducatif du rugby, elle soutient activement le tournoi organisé par l’association FTMR-AF6. Interview.

Midi Madagasikara : On vous voit régulièrement sur les terrains de rugby. D’où vient cet intérêt ?

Baomiavotse Vahinala : « Effectivement, il y a une histoire derrière cela. Lorsque j’étais ministre de l’Environnement, nous avions mis en place une politique de reboisement inclusive, destinée à impliquer tous les Malgaches, en particulier les jeunes. En rencontrant les rugbymen, j’ai compris que le rugby n’est pas seulement un sport : c’est une école de vie. Comme pour le basketball, que je pratique depuis longtemps, j’ai été séduite par l’ambiance et les valeurs que véhicule le rugby ».

M.M. : Vous parlez d’éducation. Pouvez-vous préciser ?

B.V. : « Le rugby attire énormément de jeunes, notamment ceux des quartiers populaires de la capitale. Ce tournoi est une opportunité pour eux de se rassembler, de s’éloigner des fléaux comme la drogue, et de découvrir une autre voie. Le rugby enseigne la discipline, le respect, l’esprit d’équipe. C’est une véritable école de citoyenneté ».

M.M. : Pourquoi avoir choisi de soutenir l’association FTMR-AF6 ?

B.V. : « Cette association a répondu favorablement à nos actions environnementales à l’époque. Elle a mobilisé ses membres pour participer activement aux campagnes de reboisement, tout en incitant d’autres jeunes à s’engager. En retour, ils ont sollicité le ministère pour faire connaître leur sport, changer l’image du rugby perçu comme un sport de “bas quartiers”, et valoriser son rôle éducatif. Cette collaboration perdure encore aujourd’hui ».

M.M. : Concrètement, comment avez-vous soutenu leur tournoi ?

B.V. : « L’association m’a sollicitée pour couvrir certains frais : arbitrage, soins médicaux, équipements, location de terrains, ballons, rafraîchissements… J’y ai contribué selon mes moyens. Mais au-delà du soutien matériel, j’ai tenu à être présente sur le terrain, à échanger avec les joueurs, à découvrir leur réalité. Le rugby m’a permis de voir bien plus que des matchs : j’ai vu des jeunes pleins de potentiel ».

M.M. : Cette collaboration va-t-elle continuer, même si vous n’êtes plus au ministère ?

B.V. : « Absolument. Je suis convaincue qu’il faut soutenir ces jeunes. Leur engagement est réel, mais les moyens leur manquent. Ce tournoi de vacances m’a particulièrement touchée. Beaucoup de jeunes n’ont pas les moyens de partir en vacances. Ce tournoi leur offre une alternative saine et éducative. Je m’engage à continuer à soutenir l’association, à chercher des partenaires, et à sensibiliser les autorités sur l’impact positif de ce genre d’initiatives : lutte contre la drogue, réduction de l’insécurité, protection de l’environnement… des enjeux qui me tiennent à cœur ».

M.M. : Envisagez-vous de soutenir d’autres disciplines sportives ?

B.V. : « Oui, plusieurs clubs et associations m’ont approchée après m’avoir vue sur les terrains de rugby. Mon objectif n’est pas d’être visible, mais d’aider. Ce qui me touche, ce sont ces jeunes issus de quartiers oubliés, peu médiatisés, mais dont l’impact social est bien réel. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les soutenir, et j’encouragerai mes collègues et partenaires à s’engager dans cette voie ».

Recueillis par Manjato Razafy

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