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vendredi, novembre 21, 2025
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Madagascar : 92% des adultes non assurés

Cinq sociétés opèrent officiellement sur le marché de l’assurance et de la réassurance à Madagascar. Deux d’entre elles sont à capitaux publics.

Marginal. C’est ainsi que l’on peut définir le secteur de l’assurance à Madagascar. Le rapport Yearbook 2024-2025, signé Economic Development Board of Madagascar (EDBM) fait savoir que 92% des malgaches ne disposent pas d’une couverture. Cette situation se reflète dans l’économie du pays. Le poids de l’assurance ne dépasse pas les 0,7% du PIB (Produit Intérieur Brut). « Cette part n’a jamais dépassé les 1% du PIB » nous confie Rivo (nom d’emprunt) un cadre de l’une des sociétés d’assurance opérant à Madagascar. Ce qui est très bas comparé au taux enregistré dans certains pays africains comme l’Afrique du Sud (15% du PIB environ), Maurice et ses 4 à 5%. « La moyenne de l’Afrique subsaharienne étant de 1,05% à peu près » nous explique Rivo. Plusieurs causes expliquent cette situation. La culture assurantielle « quasi inexistante » est avancée en premier lieu par notre interlocuteur. Position confirmée par le rapport de l’EDBM qui précise que « 62% des adultes malgaches ne connaissent même pas le principe de l’assurance. » A cela s’ajoute le faible pouvoir d’achat. Ce qui ramènerait à la pyramide de Maslow. Satisfaire les besoins physiologiques étant encore un réel combat pour beaucoup de malgaches, les besoins de sécurité comme l’assurance n’ont toutefois pas lieu d’être.

A relever

Par ailleurs, le marché de l’assurance souffre d’un manque de concurrence à Madagascar. Les offres restent concentrées dans les grandes villes, inaccessibles à la majorité de la population rurale qui est pourtant majoritaire. À cela s’ajoutent des freins fiscaux et réglementaires qui alourdissent les coûts. L’assurance demeure ainsi perçue comme un produit réservé aux élites urbaines ou encore aux grandes entreprises. Le lien entre assurance et développement économique est pourtant évident. Ce, dans la mesure où la première apparaît comme une condition essentielle afin de sécuriser les ménages, encourager l’investissement ainsi que l’épargne, soutenir la croissance et contribue à stabiliser le système financier. Pour Madagascar, le gouvernement entend transformer le secteur en levier d’inclusion. Ce, grâce à la loi de 2020 qui ouvre la voie à la micro-assurance, à l’assurance numérique et à l’assurance indicielle. D’ici là, de nombreux défis attendent à être relevés.

José Belalahy

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1 COMMENTAIRE

  1. Être assuré !
    Très bien encore faut-il que ces assurances prennent leurs responsabilités en « n’oubliant » pas de payer ce que l’assuré a avancé lors de la réparation ?
    Personnellement j’ai attendu plusieurs mois ! en étant à jour d’échéance pour le remboursement !
    Veloma

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