Le monde politique français a maintenant acquis la certitude du départ de François Bayrou, aujourd’hui et les états-majors se projettent dans un avenir où leur parti va jouer un rôle central. Le RN de Marine Lepen et Jordan Bardella considère presque pour acquise l’arrivée de leur représentant à la tête du nouveau gouvernement. La présidente d’honneur du parti a multiplié les interventions, ce week-end pour fustiger l’action de l’équipe au pouvoir. Mais c’est le président Emmanuel Macron qui a les cartes en main. L’après Bayrou dépend de lui.
Le jeu est ouvert pour l’après Bayrou
Tous les chroniqueurs politiques français parlaient ce week-end des « dernières heures » de François Bayrou à Matignon. Le Premier ministre ne se fait évidemment pas d’illusion sur son sort après le vote de confiance de cet après-midi à l’Assemblée. Mais il a tenté d’argumenter sur les difficultés qui pourraient survenir après. La classe politique essaie de bâtir tous les scénarios qui pourraient survenir après le renversement du gouvernement actuel. La frange plus active est sans conteste celle de l’extrême droite qui se sent prête à aller à Matignon. Marine Lepen a dressé un véritable réquisitoire contre l’équipe au pouvoir. Son parti se sent prêt à gouverner et propose d’autres solutions pour redresser la situation de la France. Jordan Bardella est prêt à assumer ses responsabilités. Il est présenté comme un Premier ministre pugnace et talentueux. Les membres du NFP sont tout aussi critiques et se mobilisent pour avoir un des leurs à Matignon. L’hypothèse d’un socialiste comme chef de gouvernement est envisagée par le bloc central, mais elle est fermement combattue par Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur et non moins président des LR. C’est le président de la République qui décidera de la suite des événements. Il peut choisir un nouveau Premier ministre ou annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale, avec dans la foulée de nouvelles élections. Le jeu est donc ouvert et rien n’est inéluctable.
Patrice RABE