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samedi, septembre 13, 2025
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Souveraineté alimentaire : Vulgarisation à outrance du riz hybride dans douze régions

Lors d’une conférence débat organisée par le Secrétariat d’Etat chargé de la Souveraineté Alimentaire avec les producteurs directs.

Le Secrétariat d’Etat auprès de la Présidence en charge de la Souveraineté Alimentaire s’emploie à promouvoir l’utilisation du riz hybride, une technologie agricole innovante considérée comme un levier de transformation de l’agriculture à Madagascar.

Créé par le président de la République Andry Rajoelina il y a un an, ce département ministériel a effectué de nombreuses réalisations. À titre d’illustration, il a vulgarisé ce riz hybride au niveau de 44 districts répartis dans 12 régions. « Un appui massif à l’accès aux intrants agricoles a été réalisé au profit de 32 000 producteurs en leur distribuant en tout  300 tonnes de semences de riz hybride et 6 000 tonnes d’engrais, outre leur formation. Près de 8 000 ha sont ainsi cultivés en riz hybride. Des zones clés comme l’Alaotra Mangoro, le Menabe, la SAVA et le Vakinankaratra sont ainsi devenues de véritables pôles pilotes pour cette révolution agricole tandis que des sites vitrines ont déjà été implantés à Sainte Marie et à Morondava », a expliqué la Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté Alimentaire, Tahian’Ny Avo Razanamahefa lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 7e édition de la Foire Internationale de l’Agriculture au CCI Ivato la semaine dernière. « Vers une transformation agricole inclusive : renforcer les petits producteurs et mobiliser les partenariats avec le secteur privé pour la souveraineté alimentaire » étant le thème débattu.

Extension rizicole

Elle a également exposé que la production locale de semences de riz hybride est déjà lancée et quatre usines de production d’engrais sont en phase d’installation. « Un centre de référence de production de semences de riz hybride a été créé dans le district d’Antalaha en vue d’en approvisionner durablement la région de SAVA. Ces initiatives visent à réduire la dépendance de Madagascar aux importations de ces intrants agricoles, voire même aux aliments tout en économisant des devises à la nation », a-t-elle souligné. De leur côté, les producteurs issus de différentes régions concernées ont témoigné que cette technologie agricole innovante est performante. La preuve, pour le riz hybride, le district d’Atsimondrano a enregistré un rendement entre 8 et 12 tonnes/ha lors de la récolte à Alatsinainy Ambazaha. Dans le district d’Amparafaravola, les rendements des paysans ont doublé lors du « Santa-bary 2025 ». À Fenoarivo Atsinanana, le rendement a même triplé. Dans la même foulée, la coopérative « Sompitra » dans le district d’Ambohidratrimo, a également témoigné de  la performance du riz hybride. « La nouvelle culture est pratiquée depuis 2020, 10 communes l’ont adoptée actuellement. Nous prévoyons de vulgariser ce nouveau type de riz dans tout le district », a-t-elle annoncé. Quant à un producteur provenant de la région Ihorombe, il  a raconté que les paysans sont très satisfaits de la récolte obtenue et du goût du riz hybride à la consommation. « Nous réclamons ainsi l’appui du Secrétariat d’Etat en charge de la Souveraineté Alimentaire à la mécanisation en vue d’assurer une extension rizicole étant donné que la région dispose d’une grande superficie de terre arable », a-t-il soulevé.       

Réelle volonté politique

Par ailleurs, des unités de transformation et de décortiquerie sont en cours d’installation en vue de réduire les pertes post-récoltes. « Et d’autres cultures telles que le manioc, le maïs, le soja, la pomme de terre et le haricot sont promues afin de fournir des aliments sains et équilibrés à la population. En tout, nous enregistrons un bilan positif mais les actions se poursuivent afin d’atteindre la souveraineté alimentaire. Toutes ces réalisations démontrent que l’Etat a une réelle volonté politique de soutenir les producteurs dans le cadre de cette transformation agricole tout en les aidant à améliorer leurs conditions de vie. Aucun agriculteur ne sera laissé d’ailleurs pour compte. Le partenariat entre l’Etat et le secteur privé est également développé. On peut citer entre autres, le partenariat avec le LR group en Israël pour la mise en place des agropoles avec le transfert des technologies de pointe incluant l’irrigation solaire et l’usage de l’intelligence artificielle pour optimiser les cultures. Fonto de Vivo, quant à lui, s’engage à diffuser des technologies de purification d’eau tandis que la société Yuan’s Madagascar joue un rôle clé dans la transformation agricole à Madagascar », a énuméré la Secrétaire d’Etat Tahian’Ny Avo Razanamahefa.

Antsa R.

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