La ville de Mahajanga a été le théâtre d’une intervention musclée des forces de l’ordre dans la nuit du 17 septembre. Un bandit de grand chemin, bien connu des services de sécurité, a trouvé la mort après avoir été pris en flagrant délit par les éléments de l’Unité d’Intervention Rapide (UIR) dans le quartier de Tsararano Ambany. Selon les informations recueillies, l’individu s’apprêtait à attaquer des passants rentrant tard chez eux. Armé d’un long couteau, il a tenté de dépouiller ses victimes lorsqu’il a croisé une patrouille de l’UIR en mission de sécurisation. À la vue des policiers, le malfaiteur a refusé d’obtempérer et a brandi son arme dans l’intention de les agresser. Les éléments de l’UIR, menacés, ont dû faire usage de leurs armes de service. Touché par balles, le bandit a été tué sur place. Cet incident met une nouvelle fois en lumière les tensions sécuritaires auxquelles la capitale de la région Boeny est confrontée. Ces derniers mois, Mahajanga a enregistré une recrudescence des vols à main armée et des attaques nocturnes, incitant les autorités locales à renforcer les patrouilles et à multiplier les opérations de contrôle. La population, régulièrement victime d’actes de banditisme, exprime un sentiment mêlé de soulagement et d’inquiétude. « Nous sommes contents que la police soit présente et réactive, mais la criminalité reste trop élevée », confie un habitant du quartier, encore marqué par l’incident. De leur côté, les responsables de l’UIR rappellent que la mission principale de cette unité spéciale est d’assurer la sécurité publique et de prévenir les actes criminels, parfois au prix d’interventions risquées. « Nos éléments n’interviennent par la force qu’en dernier recours, lorsque la vie de nos agents ou celle des civils est menacée », précise un officier. L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices de ce malfaiteur, soupçonné d’appartenir à un réseau de bandits sévissant dans la région.
Yv Sam
