Producteurs, transformateurs, représentants du gouvernement comorien et partenaires techniques ont lancé à Moroni un projet d’assistance technique dédié à la diversification des produits de rente.
Portée par la FAO, en collaboration avec l’Office comorien des produits de rente (OCPR), l’initiative veut consolider les filières historiques – vanille, ylang-ylang, girofle – tout en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités autour du gingembre, du curcuma, de la cardamome et du poivre noir. Lors d’un atelier organisé jeudi dernier, l’OCPR a mis en avant une stratégie visant à réduire la vulnérabilité du pays aux aléas des cours mondiaux en élargissant la palette des cultures à haute valeur ajoutée. À la clé, une compétitivité renforcée, des emplois durables et des revenus mieux stabilisés pour les ménages ruraux. Le projet met l’accent sur la qualité, depuis l’itinéraire cultural jusqu’au post-récolte, avec des standards de tri, de séchage et de traçabilité pour viser des marchés plus rémunérateurs. Le tandem FAO–OCPR apporte un socle technique et institutionnel : accompagnement des organisations de producteurs, amélioration des pratiques, appui à la transformation locale et à l’accès aux débouchés. L’objectif est de capter davantage de valeur sur le territoire, en professionnalisant les chaînes de valeur et en favorisant l’entrepreneuriat rural.
Transformation du secteur
L’appui conjoint du ministère de l’Économie et des Investissements comorien et du ministère chargé de l’Agriculture ancre l’initiative dans les priorités nationales : diversification de l’économie, inclusion des petits exploitants, attractivité pour l’investissement privé. Cette cohérence de politiques publiques doit accélérer la mise en œuvre et sécuriser les résultats. Enfin, la démarche s’inscrit dans une logique de préservation des écosystèmes. En diversifiant les espèces cultivées et en promouvant de bonnes pratiques, le projet entend protéger les sols, la biodiversité et les paysages, atouts majeurs des Comores. Sur le terrain, les retombées attendues – montée en compétences, nouveaux produits, accès à des niches de marché – dessinent un horizon plus résilient pour l’agriculture comorienne.
Antsa R.