Le gouvernement du général Jean Ravelonarivo sera sur pied dans quelques jours. En d’autres termes, c’est cette semaine, sans doute au prochain conseil des ministres que ses membres seront présentés. Les mots qui sont revenus sur les lèvres du nouveau locataire du palais de Mahazoarivo sont révélateurs de sa détermination : développement, rapidité, efficacité. Ils correspondent aux souhaits du président de la République qui n’a pas mis du temps pour trouver l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Jean Ravelonarivo est maintenant aux commandes. Le décollage ne saurait attendre malgré le mauvais temps politique et ses velléités de bloquer cet élan nouveau.
De la rapidité, et de l’efficacité
L’alliance d’Ambodivona dirigée par l’ancien président de la Transition est sur des charbons ardents depuis qu’elle a déposé une requête auprès du Conseil d’Etat pour annuler la nomination du Premier ministre. Une nomination faite la veille lui coupant l’herbe sous le pied et prenant au dépourvu la réunion le lendemain dont le but était de proposer un Premier ministre. La base politique du président de la République persiste et signe, elle dispose de la majorité parlementaire. Le nom du Premier ministre nommé figure dans la liste que la majorité des députés a proposé au Président de la République. La polémique sur l’article 54 de la Constitution revient sur le tapis, mais la Haute Cour Constitutionnelle n’a-t-elle pas donné son avis favorable pour que le Dr Kolo Roger ait pu assumer ses fonctions ? N’est-ce pas le même cas aujourd’hui ? Quoi qu’il en soit, avec la réconciliation nationale en marche, le moment n’est plus à la guéguerre politique futile qui fait perdre du temps. Le régime au pouvoir est en mal de résultats après une première année d’exercice qui n’a pas répondu à toutes les attentes. Lors des présentations des vœux des corps constitués et du corps diplomatique, le président de la République a déclaré que c’est le peuple, gage de la démocratie qui légitime sa démarche. « Le peuple demande la stabilité, la paix, l’ordre, car il en a assez des crises politiques cycliques dont on sait qu’elles ont été le frein à toutes actions de développement, certains, soucieux de préserver leurs privilèges ou qui n’acceptent juste pas le changement, ont tenté encore de semer des embuches, de mettre des bâtons dans les roues de la démocratie naissante, voire de déstabiliser tout simplement le pays… » Il a précisé que 2015 sera « l’année du développement ». Le choix du Premier ministre est lié aux défis que cet objectif pose. Les membres du gouvernement qui formeront la nouvelle équipe seront bientôt connus. On attend d’elle de l’expérience, de la rapidité et surtout de l’efficacité. Une vraie guerre contre la pauvreté est déclarée, pour le décollage du développement.
Zo Rakotoseheno