La circulation des transports en commun a été fortement perturbée hier à Antananarivo, en raison des manifestations et débordements enregistrés dans la capitale. Les usagers ont eu du mal à trouver un taxibe, car seuls quelques véhicules étaient en activité. Sur la ligne 114 reliant Analakely à Ambatolampy, certains transporteurs ont même suspendu leur service après seulement deux ou trois heures de rotation dans la matinée. En cause, la peur des pillages et des violences. « Nous craignons d’être attaqués ou vandalisés », ont confié plusieurs conducteurs évoquant les courses-poursuites entre les forces de l’ordre et les auteurs de troubles ndans plusieurs quartiers. La suspension des cours et la fermeture temporaire de nombreuses entreprises ont également entraîné une baisse significative du nombre de passagers.
Galères. Face à cette rareté des taxibe, de nombreux travailleurs ont été contraints hier de se rendre à pied à leur lieu de travail, ou d’opter pour des solutions alternatives comme les taximoto. Certaines entreprises ont aussi suspendu l’utilisation de leurs véhicules de service, par mesure de précaution, afin de protéger leur flotte contre d’éventuels actes de vandalisme.
Narindra Rakotobe



