L’influenceur et bodybuildeur Fitiavana Mickaël a retrouvé la liberté hier matin après son arrestation lors des manifestations contre le délestage. Dans une publication diffusée sur Facebook, il a dénoncé les violences qu’il attribue aux éléments de la gendarmerie (GSIS), tout en rappelant que les revendications du mouvement portaient sur le droit de manifester pacifiquement. Il a tenu à préciser qu’il ne cautionne ni les récupérations politiques, ni les pillages survenus en marge de la mobilisation. « Notre engagement repose uniquement sur la défense des droits citoyens », a-t-il affirmé. Fitiavana Mickaël et un autre influenceur, connu sous le nom de Mba Lait, avaient été interpellés par les forces de l’ordre à Ambatonakanga alors qu’ils prenaient part au rassemblement. Peu après, l’épouse de Mickaël avait dénoncé sur les réseaux sociaux les conditions de son arrestation, suscitant un large élan de solidarité. Dans son message, Mickaël a exprimé sa reconnaissance envers la police de Tsaralalàna, qu’il a saluée pour avoir respecté les droits humains lors de sa détention. Il a notamment souligné que les conditions d’accueil avaient été « dignes et humaines ». Enfin, l’influenceur a tenu à remercier la population pour son soutien moral et les prières qui lui ont été adressées pendant cette épreuve. De son côté, une autre manifestante, Alissa, avait été arrêtée à Andohan’Analakely et placée en garde à vue à la gendarmerie. Elle a, elle aussi, recouvré la liberté. La particularité de cette contestation réside dans la forte implication d’influenceurs, qui avaient appelé leurs abonnés à descendre dans la rue quelques jours avant la manifestation. Cette dimension numérique et médiatique confère au mouvement une visibilité accrue, renforçant le rôle des réseaux sociaux comme relais de mobilisation citoyenne.
Yv Sam
