Trois hauts lieux prisés par les sportifs de la capitale, Playbox Gym à Analamahitsy, Squatwolf à Ambodivona et Planète Sport à Ivandry, ont été la cible d’actes de pillage et de vandalisme survenus dans la nuit du 25 septembre dernier. Situé au premier étage de l’immeuble Bali Tower à Analamahitsy, Playbox Gym est bien plus qu’une simple salle de sport. Véritable sanctuaire pour les passionnés d’arts martiaux, il constitue un centre d’entraînement pour les athlètes de haut niveau évoluant en MMA, kickboxing ou jiu-jitsu. Dotée d’équipements conformes aux exigences des compétitions internationales, la salle collabore étroitement avec les combattants dans leur préparation physique et mentale. Le choc est immense pour les responsables et les habitués du lieu. « J’ai le cœur brisé en mille morceaux. Je pense à ces femmes et ces hommes qui se lèvent chaque matin, et qui viennent de tout perdre. Pas parce qu’ils ont échoué. Pas parce qu’ils l’ont mérité. Mais parce qu’un système s’écroule, et qu’on sacrifie les innocents en silence. Ils avaient des rêves, des familles à nourrir, des responsabilités. Et aujourd’hui, ils se retrouvent sans travail, sans sécurité, sans explication. Seulement avec leurs larmes, leur dignité… et un silence qui fait mal », a exprimé Jessica Soary, karatéka et responsable du Playbox Gym. Un appel à la solidarité est lancé à toute personne susceptible de fournir des informations sur les équipements sportifs dérobés. Même scénario du côté de Squatwolf à Ambodivona, l’une des rares enseignes spécialisées dans les vêtements et accessoires de sport de marque. Ce lieu, prisé par les amateurs de fitness et de musculation, n’a pas été épargné par les actes de vandalisme, laissant derrière lui un climat de désolation et d’incompréhension.
Manjato Razafy
