
Le général Ramakavelo attire l’attention sur le rôle croissant de l’OMC-NAT dans les affaires nationales. Selon lui, le fait que « cet organe ait donné l’ordre à tous les établissements d’enseignement de rouvrir leurs portes et aux élèves de reprendre les cours démontre un transfert de responsabilités du ministère de l’Éducation vers l’armée ». « Le ministère de l’Éducation n’est-il plus là ? », s’est-il interrogé, avant de conclure que « nous nous dirigeons vers un directoire militaire ».
Pouvoir civil
Pour l’ancien officier, la situation est sans ambiguïté : « Dès que l’armée prend le pouvoir, cela signifie directoire. Si les déclarations établissent que c’est désormais le cas, il n’y a plus de pouvoir civil. Où en sommes-nous maintenant ? » s’est-il exclamé. Il affirme que l’OMC-NAT agit comme si elle était l’autorité décisionnaire suprême, en s’arrogeant un rôle qui revient normalement au gouvernement civil. Le général Ramakavelo insiste sur le fait que la décision de rouvrir les écoles émane de l’OMC-NAT et non du ministère de tutelle. « Peu importe ce qui s’est passé avant, nous avançons déjà vers une direction militaire », a-t-il martelé. À ses yeux, l’armée tient désormais les rênes et le pouvoir civil semble avoir abdiqué.
Vision politique
L’ancien membre d’un directoire militaire rappelle que, « dans l’histoire, chaque fois que l’armée impose ses choix, cela marque l’effacement du pouvoir civil ». « Même si cela n’est pas dit officiellement, c’est une direction militaire de fait », a-t-il souligné. Selon lui, le pays a besoin d’un gouvernement civil fondé sur l’expérience, les compétences et une vision politique claire, et non d’une administration dominée par l’armée.
Nadia R.