
De nombreux observateurs appellent à la mise en place d’une solution respectueuse de la Constitution pour résoudre la crise actuelle. Ils redoutent une répétition de la récession économique qu’a connue le pays entre 2009 et 2013, période durant laquelle Madagascar avait basculé dans une situation hors du cadre constitutionnel.
Dans un article publié en juin 2013, la Banque mondiale avait démontré que les crises politiques entraînant un vide institutionnel ou un régime inconstitutionnel ont pour effet direct de paralyser l’économie nationale.
Chute des revenus
Intitulé « Madagascar : Chiffrer les coûts de la crise politique », l’article de la Banque mondiale rappelait que : « Madagascar est un pays dont le potentiel économique est énorme. Avant la crise, la croissance économique du pays atteignait en moyenne 5% par an. Toutefois, pendant la période 2009-2013, la croissance a été nulle. » Selon l’institution de Bretton Woods, des années de développement socio-économique ont été perdues. La situation a notamment été marquée par une chute spectaculaire du revenu par habitant : « Madagascar a connu une forte croissance démographique (2,9%), la population ayant augmenté de plus de trois millions de personnes entre 2008 et 2013. Avec un revenu national stagnant, le revenu par habitant en 2013 est retombé à son niveau de 2001. ». La pauvreté avait, elle aussi, fortement augmenté. Les premières estimations indiquaient qu’entre 2008 et 2013, la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté — déjà élevée avant la crise — avait progressé de plus de dix points. « En 2013, plus de 92% de la population vivait avec moins de deux dollars PPA (parité de pouvoir d’achat) par jour », précisait le rapport, faisant de Madagascar l’un des pays les plus pauvres du monde. Les indicateurs sociaux s’étaient eux aussi nettement dégradés. « En dépit de l’aide d’urgence dans les secteurs sociaux, le nombre d’enfants non scolarisés a peut-être augmenté de plus de 600 000. La malnutrition aiguë des enfants reste critique et, dans certaines zones, elle a progressé de plus de 50 %. De nombreux centres de santé ont fermé, tandis que les parents, frappés par la pauvreté, ont dû assumer une part plus lourde du coût de la scolarisation de leurs enfants », constatait la Banque mondiale.
Sous pression
Sur le plan des finances publiques, la situation n’était guère plus reluisante. Le maintien d’une stabilité macroéconomique fragile s’était fait sous forte pression : Les recettes fiscales étaient en baisse, la fraude avait augmenté et la capacité de l’État à maintenir ses dépenses était compromise par les tensions politiques. Exclu de la communauté des bailleurs de fonds, le pays avait perdu une grande partie de ses financements extérieurs. La Banque mondiale notait une aide internationale en sourdine : « L’aide officielle sur la période 2009-2013 a chuté d’environ 30 %, une part importante ayant été réorientée vers des programmes humanitaires, soulevant la question de leur pérennité ». La crise politique avait également accéléré la détérioration des infrastructures : « En plus des dégâts causés par les cyclones, les coupes budgétaires sévères dans les investissements et la maintenance ont aggravé la dégradation des routes et des infrastructures d’eau et d’électricité, freinant la croissance à moyen et long terme. »
Le secteur privé n’avait pas été épargné : le manque d’investissements, la dégradation des routes, les coupures d’électricité et un climat des affaires incertain avaient freiné toute création significative d’emplois. Autant de raisons qui poussent les observateurs à mettre en garde contre un nouveau scénario politique hors Constitution, lequel pourrait de nouveau plonger Madagascar dans une grave récession économique.
R.Edmond.
Des blablas d’un journaleux mpisolelaka voavidy vola . Déjà Rainilainga qui est à l’origine de cette constitution a t-il respecté à la lettre ? Combien de fois Rainilainga a violé cette constitution ? Il a été élu par une violation de l’article 42 sur sa binationalité donc il n’a pas la légalité et surtout la légitimité avec seulement 1/4 des inscrits qui ont voté pour lui et encore avec des fraudes et autres combines avec cette CENI et HCC à sa solde . Conclusion : inutile de rabâcher une extra-constitutionnalité avec un usurpateur autocrate incompétent et sanguinaire au pouvoir !