Une semaine après le début de la manifestation « Leo delestazy », aucune issue à la crise qui s’est installée n’est en vue. Tous les maux de la société qui existaient depuis longtemps ont fait surface et c’est une véritable remise en cause du système sociopolitique actuel qui est en train de s’installer. Son mode de gouvernance et son absence de résultats concrets du pouvoir actuel sont reprochés à ce dernier par toutes les couches de la société. Le président de la République, de retour de New York où il avait assisté à la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU, a cru pouvoir calmer les esprits en limogeant le ministre de l’Energie et de l’Eau. La décision a été jugée inappropriée par l’opinion alors que les pillages qui avaient eu lieu dans la nuit du 25 septembre avaient ruiné beaucoup de propriétaires d’entreprises de commerce. La contestation a pris de l’ampleur et le limogeage du Premier ministre et de son gouvernement n’a fait qu’augmenter la rancœur des manifestants et le départ du chef de l’État a été depuis exigé par eux. La contestation a encore pris de l’ampleur et n’a pas été stoppée malgré les barrages des forces de l’ordre et leurs moyens de répression. Le mouvement des étudiants et de la génération Z ne peut plus être désamorcé. C’est une lame de fond qui a gagné toute l’île. Toamasina, Mahajanga, Toliara, Fianarantsoa ou Antsiranana sont les sièges de manifestations virulentes où, outre les revendications corporatistes, le départ du président Rajoely est demandé. Les partis politiques ont tenté de jouer leur rôle en essayant d’apporter leur contribution, mais pour le moment, ils n’ont pas réussi à proposer de solutions acceptables. Les syndicats, les organisations de la société civile ou le FFKM sont prêts à faciliter l’instauration d’un dialogue pour favoriser une sortie de crise. La communauté internationale prône, quant à elle, les libertés de réunions et d’expression.
Sur le plan international, l’attention des médias reste toujours focalisée sur la région du Proche-Orient et les relations tendues entre l’Europe et la Russie.
La fin du conflit israélo-palestinien va-t-elle enfin arriver ? Donald Trump l’a promis et il tient peut-être enfin son accord de paix en Palestine. Il l’a annoncé après avoir reçu Benyamin Netanyahou à la Maison Blanche. Le chef du gouvernement israëlien l’a accepté bon gré mal gré, mais il reste la réponse du Hamas qui veut discuter de certains points de la proposition. L’armée israélienne, en attendant, poursuit son offensive meurtrière. L’État hébreu occupe près de 83% de l’enclave et ressort gagnant après la conclusion de cet accord. Les otages, morts ou vivants, seront récupérés. Des milliers de prisonniers palestiniens seront libérés. Pour Donald Trump, ce sera un pas franchi pour essayer d’obtenir le prix Nobel de la paix.
En Europe, les relations entre les 27 pays de l’Union et la Russie restent tendues. Les violations d’espace aérien par des drones russes se multiplient. Le Kremlin nie toutes les incursions aériennes dont on accuse son armée. Il ironise sur ces « soit -disant » pénétrations dans le ciel de certains pays européens. Sur le front russo-ukrainien, la situation est figée. Les raids de drones russes continuent, mais la défense antiaérienne ukrainienne arrive à neutraliser la majorité d’entre eux. Donald Trump ne semble pas vouloir s’exprimer sur le sujet.
En France, le climat social reste très tendu. De nouvelles manifestations ont eu lieu, jeudi. L’affluence n’était cependant pas aussi importante que lors de la première grande grève du mois de septembre. Le Premier ministre Sébastien Lecornu avait auparavant rencontré les partis politiques et les syndicats. Il avait, lors de sa nomination à Matignon, affirmé qu’il serait un premier ministre de rupture. Il a surpris tout le monde hier en disant qu’il n’aurait pas recours à l’article 49-3 à l’Assemblée.
La crise à Madagascar est profonde et elle risque de durer encore longtemps si la concertation et le dialogue ne s’instaurent pas. Les bonnes volontés se manifestent pour établir des passerelles entre le pouvoir et les manifestants. On sent qu’une page est en train de se tourner et que la société malgache veut rompre avec le passé.
Patrice RABE
Encore une fois merci Génération Z d’avoir impulsée ce grand mouvement de libération du peuple Malgache !