
Alors que le mouvement Gen Z a suspendu ses actions en accordant un délai de 48 heures au Président Andry Rajoelina pour répondre à leurs revendications, la tension est restée palpable hier dans la capitale. Des manifestations ont de nouveau éclaté à Anosy et ses environs, marquant une journée mouvementée. Dans la matinée, un groupe d’étudiants en médecine a voulu faire entendre sa voix à Ambohidahy, siège du ministère de la Santé publique. Leur présence a rapidement été dispersée, à Anosy, par les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour contenir le mouvement. Un étudiant a été blessé lors de ces échauffourées, ce qui a conduit les étudiants en médecine de l’Université d’Antananarivo à décréter une grève générale, avec une suspension totale des services dans les hôpitaux.
Au début de l’après-midi, des centaines de manifestants ont ensuite essayé d’entrer à Ambohijatovo via à Ambohidahy. Cette fois, les forces de l’ordre sont intervenues sans recourir aux grenades lacrymogènes, repoussant les protestataires. La mobilisation s’est ensuite déplacée vers le secteur de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, à Anosy, où des feux ont été allumés en travers de la chaussée, paralysant la circulation. Ces événements traduisent une montée des tensions et une volonté claire des jeunes protestataires de se faire entendre, malgré le délai laissé aux autorités pour répondre à leurs demandes. La situation reste donc sous haute surveillance, avec un appel au dialogue lancé par certains acteurs politiques pour éviter une escalade.
Julien R.


