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dimanche, octobre 12, 2025
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Général Ruphin Zafisambo : « Un gouvernement ouvert à plusieurs forces vives et politiques »

La passation entre le nouveau Premier ministre et son prédécesseur a eu lieu hier, en toute sobriété, au Palais de Mahazoarivo.

Cérémonie de passation en toute sobriété à Mahazoarivo.

Sans tam-tam. Pas de tapis rouge ni de chapiteau drapé des couleurs nationales. Juste un parasol inclinable érigé à quelques mètres du mât du drapeau « fotsy, mena, maintso » ; un pupitre frappé de l’armoirie de la Primature ; deux micros avec pied de chaque et un tapis bicolore gris – beige aux motifs géométriques. Un décorum sobre, sans tam-tam médiatique ni « werawera » qui n’a enlevé en rien au caractère aussi officiel que solennel, presque dans la pure tradition militaire, de la passation de pouvoirs entre Christian Ntsay et le général Ruphin Zafisambo hier, au Palais de Mahazoarivo. C’est à l’image même du contexte actuel. « Un moment important pour le pays qui se trouve à un tournant », dixit le Premier ministre sortant. Avant d’attirer l’attention sur les lourdes responsabilités qui attendent son successeur dont il a loué les qualités notamment son patriotisme et à qui il a donné son « tso-drano ».

Décision réfléchie

Le général Ruphin Zafisambo et son épouse.

Christian Ntsay a demandé au personnel de la Primature et aux grands responsables de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale d’« aider le nouveau Premier ministre en cette épreuve difficile ». Et ce, avant de remercier les uns et les autres pour « tout leur travail et les résultats obtenus durant toutes ces années ». Il n’a pas non plus manqué de remercier le chef de l’État de lui avoir fait confiance durant toute cette période en le reconduisant à plusieurs reprises à la tête du gouvernement. Il pense que « la nomination par le président de la République d’un nouveau Premier ministre est une décision mûrement réfléchie et dictée par l’intérêt national ». Il a également remercié le peuple malgache et sa famille de l’avoir accompagné durant tout le temps passé à Mahazoarivo.

Dialogue et concertation. « Je remercie le président de la République pour sa confiance envers ma personne et les forces armées », a déclaré pour sa part, le général Ruphin Zafisambo. En faisant sienne la fameuse phrase du Colonel Richard Ratsimandrava : « Tsy hiamboho adidy aho ». Il a appelé les différentes forces vives et politiques à se donner la main en ce moment compliqué, en soulignant que « les divergences ne doivent pas être un obstacle au dialogue et à la concertation ». Le nouveau Premier ministre de faire savoir qu’il va constituer « un gouvernement ouvert à plusieurs forces vives et politiques dans le respect de la démocratie ». Il est disposé à écouter la Génération Z pour instaurer un climat de paix et d’apaisement. « La solidarité est la clé du développement », a avancé le général Ruphin Zafisambo qui a terminé son premier discours de Premier ministre par la devise des militaires « Ho an’ny Tanindrazana ». En tant que militaire, « c’est pour la Patrie et non pour l’amour du pouvoir et de l’honneur » qu’il a accepté le poste de Premier ministre.

R.O

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2 Commentaires

  1. Depuis des années, Andry Rajoelina fait le choix de l’autoritarisme. Et aujourd’hui, il promeut un général — un homme du sérail à la tête du gouvernement. Pas pour réformer, mais pour mieux contrôler. Pour verrouiller encore plus. Pour étouffer la contestation. Ce n’est pas un tournant. C’est une fuite en avant. Ce n’est pas un renouveau. C’est la perpétuation d’un système corrompu, inefficace et déconnecté. Ce que nous vivons, c’est du pur cinéma politique. Une pièce de théâtre jouée pour endormir le peuple. La Génération Z n’est pas un danger. Elle doit devenir le moteur d’un basculement historique. Un renversement pacifique, mais radical. Un réveil national.
    Il est temps d’écouter, de désobéir, de reconstruire. Le statu quo est une impasse. L’action est notre seule issue. RAINILAINGA out !

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