La population d’Antsiranana est sous le choc après la découverte macabre d’un cadavre décapité, survenue le 5 octobre dernier. L’enquête menée par la Brigade de gendarmerie de Sakaramy, sous la direction du capitaine commandant la Compagnie territoriale d’Antsiranana, a rapidement permis d’élucider une partie de ce drame d’une rare violence. La victime, identifiée comme étant R. J, âgé de 37 ans, était employé de la société COLAS. Porté disparu depuis le jour des faits, son corps sans tête avait été retrouvé dans des circonstances particulièrement atroces. Trois jours plus tard, le 8 octobre, les gendarmes ont procédé à l’interpellation d’un suspect à Antanamitarana, dans le district d’Antsiranana-II. L’homme, âgé de 27 ans, est également employé de la même société que la victime. Une perquisition menée le 9 octobre à 16 heures au domicile du suspect a permis de découvrir plusieurs effets appartenant à R. Judicaël, notamment une moto de marque CRUX, un téléphone portable et divers objets personnels. Face à ces preuves accablantes, le suspect a reconnu son implication dans le meurtre et a révélé l’endroit où il avait enterré la tête de la victime, à Mahavanona, toujours dans le district d’Antsiranana-II. Les gendarmes, accompagnés du commandant de compagnie, se sont immédiatement rendus sur les lieux indiqués et ont pu retrouver et récupérer la tête de la victime. Celle-ci a ensuite été remise à la famille du défunt. Pour l’heure, le mobile du crime reste inconnu. L’enquête se poursuit afin d’éclaircir les circonstances exactes du meurtre et de déterminer s’il existe d’éventuels complices. Le principal suspect a été placé en garde à vue à la brigade territoriale d’Antsiranana, une mesure destinée à prévenir tout risque de débordement ou de vengeance populaire, tant l’émotion est vive au sein de la population locale.
Yv Sam
