
Madagascar ne connaît actuellement aucun problème de trésorerie. « Les fonctionnaires n’ont pas à s’en faire pour les deux prochains mois. Les échéances de paiement des salaires restent inchangées. » Telles sont les explications de Miary (nom d’emprunt), agent auprès du ministère de l’Économie et des Finances (MEF), qui se veut rassurant envers les contribuables — et plus particulièrement les fonctionnaires — concernant le paiement de leurs salaires. Une question parmi tant d’autres soulevée par les observateurs au vu de la situation actuelle à Madagascar. À en croire notre interlocuteur, « toutes les phases et circuits de traitement relatifs au paiement des salaires ont été scrupuleusement respectés, conformément aux dispositions légales ». Ces opérations s’inscrivent dans le cadre des exécutions budgétaires pour l’année 2025, déjà en cours. « Tous les crédits — qu’ils proviennent de nos partenaires internationaux ou des Ressources Propres Internes — issus des négociations engagées en 2024, sont déjà disponibles. Nous n’avons aucun souci de financement pour les deux mois à venir, car ces crédits sont garantis auprès de la Banque Centrale », a renchéri Miary.
Fake news
Profitant de l’entretien, l’agent du MEF a tenu à apporter des précisions sur les rumeurs circulant autour de l’engagement des exécutions budgétaires au niveau des Ressources Propres Internes. « Les propos selon lesquels il y aurait actuellement une sortie massive de l’argent public auprès de la Banque Foiben’i Madagasikara sont faux. L’orthodoxie financière protège le pays et l’argent public contre ce genre de pratique », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : « On ne peut pas sortir l’argent public comme on veut. Il existe des systèmes rigoureux de traçabilité à travers le Système intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFP). » L’entretien avec cet agent du ministère de l’Économie et des Finances a permis de confirmer que, pour l’heure, le pays — du moins les agents de la fonction publique — est à l’abri d’éventuelles difficultés financières. Deux mois durant lesquels les autorités compétentes devront en profiter pour planifier et réorganiser l’exercice budgétaire de l’année 2026.
José Belalahy