Andry Rajoelina libère certaines figures politiques et personnalités médiatiques. Le président de la République a accordé, le dimanche 12 octobre dernier, une remise gracieuse totale des peines à titre exceptionnel à plusieurs personnalités connues de la scène politique et médiatique. Parmi les bénéficiaires figurent l’homme d’affaires Mbola Rajaonah, l’ancien officier de la gendarmerie française Paul Rafanoharana, le maire de Diego-Suarez Jean Luc Désiré Djavojozara et le journaliste Lola Rasoamaharo, tous considérés comme des opposants notoires au régime de Andry Rajoelina. La mesure s’étend également à Philippe François, ancien militaire français impliqué dans une affaire sensible de sécurité nationale, ainsi qu’à Fernand Cello, Sylvestre Mahavitara et Voahangy Andrianandrianina, femme de Paul Rafanoharana.
Aucun détail n’a cependant été communiqué sur les critères retenus pour accorder cette grâce exceptionnelle ni sur les conditions de libération des concernés. Cette mesure, qui intervient au moment où le pays traverse une période de crispation politique et sociale, suscite déjà des réactions dans la sphère publique. Quoi qu’il en soit, cette série de grâces présidentielles coïncide avec le départ de Andry Rajoelina à l’étranger. Un déplacement qui aurait eu le soutien de Paris. Une intervention française qui a fait polémique. L’ambassade de France a émis un communiqué hier, pour essayer de couper court aux rumeurs et affirme qu’« aucune intervention militaire française n’est en cours ni prévue à Madagascar, dont la France respecte pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale ».
Rija R.
Comme tout pays étranger, la France ne fait rien gratuitement en faisant gracier ses ressortissants.