
Malgré la situation tendue et les manifestations à Madagascar, l’approvisionnement en produits de première nécessité se déroule convenablement dans plusieurs régions. Selon le MIC (ministère de l’Industrialisation et du Commerce) – qui a publié une note de la situation de la semaine dernière – les filières restent vigilantes sur la sécurité des dépôts et la stabilité des prix. À Antsirabe, dans la région Vakinankaratra, grossistes et détaillants confirment leur volonté de servir la population, à condition que leurs sites de stockage et de vente soient protégés. Une réunion conduite par les autorités locales avec la Gendarmerie, la Police, la DRIC et les opérateurs a arrêté un dispositif commun pour éviter toute rupture. Dans l’Atsimo Andrefana, la tendance demeure globalement stable. Le prix du riz et celui du sucre restent inchangés par rapport à la semaine précédente, si les prix de la farine et de l’huile affichent une légère hausse. Les contrôleurs de la DRIC (Direction régionale de l’industrialisation et du commerce) multiplient les descentes en marché. La semaine dernière, le « kapoaka » de riz gasy s’affichait entre 750 Ar et 900 Ar à Toliara I, contre 700 à 800 Ar à Toliara II. Selon la DRIC, les stocks de PPN sont jugés suffisants. Dans la région Amoron’i Mania, la résilience passe aussi par le capital humain. Le 8 octobre, le programme EAGER (East African Girls’ Empowerment and Resilience) a été lancé avec le FID (2025–2029). L’objectif annoncé est d’autonomiser filles et femmes via maintien scolaire, insertion professionnelle et renforcement des cadres juridiques pour l’égalité. Entre continuité d’approvisionnement, surveillance des prix et investissement social, les autorités et leurs partenaires tentent de tenir la ligne face aux à-coups du moment.
Antsa R.