
WWF Madagascar et Miarakap accompagnent les communautés locales de Kivalo dans la région du Menabe dans le développement d’un écotourisme durable à travers un appui diversifié.
Ces communautés locales qui se chargent de la protection des mangroves ont bénéficié d’un renforcement de capacité dans le domaine de l’entrepreneuriat et de la gouvernance. Elles ont également été formées en technique de guidage et d’apprentissage des langues, outre leur professionnalisation dans les activités de restauration et d’hôtellerie. Miarakap a également apporté son appui aux communautés dans la promotion et le marketing des produits touristiques de Kivalo. Ce village est connu pour son développement axé sur l’écotourisme communautaire centré sur la protection des forêts de mangroves couvrant plus de 5 000 ha.
Diverses activités sont proposées aux touristes. Ils peuvent, entre autres, effectuer des balades en pirogue pour observer la faune aquatique composée notamment de raies et des espèces de mangrove dominées par les crabes. Les villageois de Kivalo tirent d’ailleurs leur principale source de revenu de la pêche aux crabes, ainsi, ils sont plus motivés à conserver les mangroves servant de zone de reproduction de nombreuses espèces marines.
Autonome et durable
En outre, les visiteurs de Kivalo auront l’opportunité de rencontrer les artisans locaux et de découvrir leurs talents. L’apprentissage de l’apiculture, les visites de chantiers de goélettes et la découverte des danses traditionnelles constituent également des activités que les voyageurs ont l’occasion d’expérimenter sur ce site de conservation des mangroves dans la région du Menabe. L’objectif est de permettre aux communautés de gérer leur écotourisme de manière autonome et durable, a-t-on appris. Les habitants locaux sont sensibilisés à la protection de leur environnement et participent activement à des actions de conservation, comme la replantation de palétuviers et la lutte contre les activités illégales. « Les mangroves, c’est toute notre vie. Si elles venaient à disparaître, notre communauté disparaîtrait aussi, car c’est là que nous vivons et que nous pêchons. Notre survie en dépend car notre activité principale ici, c’est la pêche », a tenu à rappeler le président de cette communauté, René Arture. Fortement engagée dans la protection de cet écosystème, la communauté locale a pu restaurer environ 79 hectares au cours des deux dernières années, en 2024 et 2025.
Hébergement
Outre la pêche aux crabes, l’écotourisme communautaire s’impose peu à peu pour soutenir la subsistance de cette communauté, créant plus d’une centaine d’emplois dont six cuisinières, cinq éco-guides, quatre-vingts piroguiers chargés des transferts et neuf femmes s’occupant de l’hébergement. Depuis mai 2025, l’organisation de ces activités a été entièrement restructurée afin de mieux accueillir les touristes, a-t-on évoqué. « Nous recevons des visiteurs presque tous les deux jours contre tous les deux mois auparavant », explique Nivo Lalao Andriamparany, responsable de cuisine. Le site propose deux types d’hébergement : chez l’habitant, dans des maisons prêtes à recevoir des voyageurs grâce à des formations spécifiques, ou bien en camping dans des tentes. Les piroguiers, organisés par tour, assurent les balades et les transferts, tandis que les guides assurent la visite des différents circuits tout en s’efforçant de perfectionner leur communication avec les touristes. Une partie des revenus générés grâce à l’écotourisme communautaire est ensuite reversée à la communauté pour soutenir les patrouilles et la gestion des ressources naturelles.
Navalona R.