L’inclusion financière reste limitée (27% en 2022), même si les points d’accès et les usages numériques ont fortement progressé. Pour structurer le financement de long terme, le Capital Market Master Plan (CMMP) a été finalisé en 2023 avec l’appui de Société Financière Internationale (IFC) ; la BFM devient dépositaire central des titres publics. Les ressources externes complètent l’épargne domestique : IDE (Investissements directs étrangers) à 2,8% du PIB en 2024, transferts formels de la diaspora autour de 300 M USD, mais forte dépendance à l’Aide publique au développement (APD). Pour la Banque africaine de développement (BAD), les priorités devraient consister à développer des produits d’épargne-investissement simples et sûrs, stimuler le capital-investissement et le capital-risque, abaisser le coût des transferts (cadre pour fintechs et opérateurs), et préparer des instruments diasporiques (obligations) adossés à des projets bancables. En parallèle, il faudrait assainir et approfondir le marché du crédit – aujourd’hui concentré et coûteux – pour irriguer les moyennes, petites et micro entreprises (MPME). Le tout en consolidant la stabilité bancaire, qui demeure solide selon la BAD. L’institution estime qu’avec ces recommandations, Madagascar devrait bénéficier d’une intermédiation plus inclusive, des coûts de financement en baisse, et une meilleure transformation de l’épargne en investissement productif.
Antsa R.
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