Le prix moyen d’un 1 Gigaoctet est estimé à 0,23 dollar en France, l’équivalent d’environ 1 000 Ar ; 0,60 dollar (environ 2 600 Ar) en Espagne, et 0,12 dollar (environ 530 Ar) en Italie. A Madagascar, le prix de 1Go se situe autour de 5 000 Ar ! Un écart difficile à concevoir pour les consommateurs malgaches.
Une question de « Méga »
Et pourtant, le prix d’un Go n’est pas aussi bon marché partout dans le monde. Plusieurs pays affichent des prix élevés des produits et services internet : 5,3 dollars, environ 23 400 Ar pour 1Go en Grèce ; 7,37 dollars pour 1Go en Suisse, soit environ 32 500 ariary ! Mais la qualité de service dans ce pays est très élevée, la bande passante est stable, le pouvoir d’achat est élevé, et la taxation est forte.
Si un peu partout dans le monde, l’unité de mesure la plus adoptée sur l’échelle de valeur en matière de data est le « Giga », à Madagascar c’est le « Méga » qui l’emporte. 1 000 fois moins sur l’échelle de valeur. « A Madagascar, le pouvoir d’achat est tel, que l’on consomme, au détail, en très petites quantités », entend-on, pour l’expliquer. Pas faux, si l’on se réfère aux habitudes de consommation de la masse en produits de première nécessité. Ces achats en petites quantités sont également valables pour la connexion internet.
Du « méga », justement, les consommateurs malgaches en manquent régulièrement. Le prix élevé d’internet, deux à cinq fois plus cher qu’en Europe, fait jaser car contre-productif. Alors quand l’Autorité de Régulation des Technologies de Communication (ARTEC) saisit les opérateurs de téléphonie mobile pour leur demander « d’examiner les possibilités d’ajustement tarifaire en faveur des consommateurs », le public ne manque pas de soutenir l’initiative, et de dénoncer des politiques tarifaires jugées excessivement défavorables aux consommateurs. Du « méga » moins cher, tel est donc le nouveau combat !
Hanitra R.


