La Jirama a connu une grève encadrée par un service minimum, hier. Un dialogue entre direction générale et syndicats a ouvert la voie à l’apaisement, les deux parties faisant désormais appel à poursuivre les efforts en cours au service des usagers.
Les employés de la Jirama ont déclenché une grève marquée par la fermeture des caisses de la société d’État, hier. Cependant, le mouvement a finalement été encadré par un service minimum afin d’assurer la continuité de l’alimentation en eau et en électricité sur l’ensemble du territoire. Selon nos sources, les équipes d’intervention ont poursuivi leurs missions de réparation des pannes. Malgré les tensions, la journée d’hier s’est conclue sur un début d’apaisement. Des discussions ont réuni les dirigeants de la société et les représentants des organisations syndicales. Selon les informations, un terrain d’entente commence à se dessiner. Dans une déclaration publiée dans l’après-midi, les syndicats SAT/JI, SEKRIMA, SEMM et USAM ont appelé les agents de la Jirama à la retenue et à la responsabilité, estimant que la grève « n’est pas une solution » dans le contexte actuel. Tout en rappelant que le gouvernement s’est engagé « officiellement » à prendre en main le dossier Jirama avec des réponses à court et à long terme, les syndicats affirment être disposés à contribuer à la recherche de solutions durables pour l’entreprise et pour les usagers.
Nouveau statut contesté
Sur le plan social, les représentants des salariés indiquent qu’un accord de principe a émergé lors des échanges avec la direction générale. Cela concerne l’amélioration des conditions sociales des employés qui a été actée et formalisée par écrit, selon la déclaration. Les syndicats appellent, dans la foulée, l’ensemble du personnel à poursuivre les efforts en cours en faveur du redressement de la Jirama, en gardant pour boussole l’intérêt des clients et du pays. Cette position s’accompagne toutefois d’une ferme opposition au « nouveau statut » de l’entreprise, que les syndicats rejettent et dont ils demandent la suppression immédiate. Le message, diffusé en version malgache, insiste sur la nécessité de préserver le calme au sein de l’entreprise et de privilégier le dialogue pour sortir par le haut d’une séquence délicate. Au-delà du signal d’apaisement, plusieurs dossiers restent ouverts – statut de l’entreprise, feuille de route industrielle, qualité de service et équilibre financier. La poursuite du dialogue social, adossée à des engagements clairs et vérifiables, sera déterminante pour consolider la continuité du service public et remettre la Jirama sur une trajectoire de stabilité.
Antsa R.


