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samedi, octobre 25, 2025
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Art visuel : L’exposition « Empreintes » à découvrir

Ramia et Mahefa Rasamuel réalisant leur tableau en commun.

Jour J pour l’exposition de Mahefa Rasamuel et Ramia. Ce jour à la Rhumerie Ivandry, les deux artistes présenteront leur travail en commun baptisé « Empreintes », à découvrir jusqu’au 31 octobre.

Une quarantaine d’œuvres, soit environ 20 par artiste et 3 tableaux communs. Autant de chiffres font  l’exposition d’art visuel « Empreintes ». Une conjugaison de talents de Ramia et Mahefa Rasamuel, deux artistes de renom. Selon eux, « les empreintes sont parfois nettes, parfois à peine visibles. Par manque de transmission ou par volonté, certaines cultures s’oublient ou se perdent. Malgré tout, les gardiens de la culture essaient de les maintenir, de les perpétuer, car il s’agit de l’identité d’une communauté ou d’une nation ».  

Dans son travail, Ramia s’appuie sur des éléments fondamentaux de la culture malgache pour qu’elle ne s’efface pas dans les méandres de la vie moderne et de la mondialisation. Il inclut par exemple des ohabolana et des hain-teny dans ses œuvres pour rappeler que notre culture est tout d’abord orale. Elles lui servent de prétextes graphiques, laissant révéler son identité sans dévoiler son contenu. Dans ses œuvres, on devine que les écrits sont en malgache mais ils ne sont pas là pour être lus. De même, les motifs sont là pour témoigner de nos origines. À travers ses toiles, cette culture inscrit ses empreintes dans un jeu d’apparition et de disparition, refusant d’être oubliée et revendiquant sa place dans un monde artistique en constante remise en question. Les activités de Ramia couvrent à la fois l’univers graphique, la création de mobilier, d’objets de décoration et diverses formes d’expression artistique. Sa priorité est de préserver, dans chacune de ses créations, ce qui fait l’identité de Madagascar. Ses œuvres, liées à l’histoire et aux événements qu’elles évoquent, laissent des traces que personne ne souhaite voir disparaître.

Pour Mahefa, plusieurs de ses œuvres avaient déjà été réalisées avant le 25 septembre, mais les événements récents leur ont donné un sens nouveau, presque comme si elles avaient anticipé ce qui allait survenir. Elles résonnent aujourd’hui avec ce que traverse le pays. “Veillée sous tension”, par exemple, représente un rassemblement qui pourrait ressembler à une fête, mais qui n’en est pas une. On ne danse pas, on attend. Cette empreinte de notre histoire inscrite sur la toile traduit un changement que l’on devra préserver dans les mémoires, puisque c’est le nôtre. Depuis plus de 27 ans, Mahefa Rasamuel développe une pratique intuitive et expérimentale où la matière, la couleur et l’instinct prennent le pas sur le concept préalable. Son univers artistique explore la nature, à la fois source de beauté et témoin de menaces, les émotions humaines, la mémoire, les liens, les fractures et ce qui demeure entre les êtres. Peintre autodidacte, il intègre des matériaux récupérés ou détournés, dans une démarche où l’upcycling devient un véritable langage.

Les œuvres de Ramia et de Mahefa Rasamuel invitent ainsi à préserver ces traces qui racontent notre histoire. Un monde à part à découvrir jusqu’au 31 octobre 2025 et en ligne sur https://www.facebook.com/share/1A2rDN2Ek9/.

Zo Toniaina

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