
Transparence, « foot » et patriotisme. L’essence du patriotisme se retrouve et s’actualise le mieux chez le sportif qui représente ses couleurs nationales. Sur Facebook, les Barea seniors, Faneva Ima, Voavy Paulin, Lalaina Nomenjanahary et Abel Anicet, s’insurgent et accusent. Ceux–là même qui ont emmené des dizaines de milliers de Malgaches euphoriques festoyer dans les rues des villes de Madagascar lors de la CAN 2019. Cette CAN qui a fait que le football malgache a vraiment commencé à faire rêver le peuple. Ce quatuor dénonce les agissements de la fédération malgache de football à travers un slogan « Fanovana sport malagasy ». À la source de ce mécontentement, les primes accordées par la fédération aux derniers joueurs des Barea de la dernière compétition CHAN 2025. Les valeurs seraient loin des calculs effectués par les fans, lésant ainsi une partie des joueurs dévoués lors de la compétition africaine en août. L’on se demande s’ils disent tout haut ce que tout le monde pense tout bas ou s’ils se trompent sur toute la ligne. Faneva Ima, Voavy Paulin, Lalaina Nomenjanahary et Abel Anicet, difficile de leur renier l’amour du jeu, tout autant que leur amour de la patrie : Madagascar et les Malgaches. Les réactions sur les réseaux sociaux abondent. « Le peuple est à vos côtés ». « Allez–y, les jeunes souffrent ». « Dressez–vous pour ce qui est juste ». Le geste de ces quatre nouveaux « héros » de la planète Facebook malgache abreuvent encore cette soif de justice, de transparence, d’éthique, de mérite… en somme, les valeurs nobles à l´origine du mouvement du fameux 25 septembre 2025 initié par les conseillers municipaux, « Babà, Lily et Clémence ». Ils ont engendré un immense écho chez les jeunes, la génération Z, avec la finalité que tout le monde connaît. Ces valeurs parlent à la jeunesse en ce moment. Elle qui voit ses parents trimer, suer et s’user de jour en jour dans un pays où la pauvreté est devenue incandescente à cause d’une ancienne (à partir de 2009) élite politique obtuse, adepte extrême de l’entre soi, racialisante, mythomane et, qualification en vogue du moment, mafieuse. Quant aux têtes « jurassiques » qui se retrouvent en orbite autour du pouvoir actuel mené par la Présidence de la Refondation de la République de Madagascar, leur hypothétique atterrissage sur la sphère de la refondation fera sûrement rager cette jeunesse Z qui s’identifie à travers des actions comme celles de Faneva Ima, Babà, Clémence, Lily et les autres. Parce que c’est naturel, logique, moderne et patriotique.
Maminirina Rado


