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mardi, octobre 28, 2025
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Armée : Une assise militaire annoncée pour apaiser la situation interne

Le nom et la photo de Richard Ravalomanana ont été enlevés sur la devanture du camp de la gendarmerie Ankadilalana.

Les nouveaux dirigeants militaires ont annoncé la tenue prochaine d’une assise militaire nationale, une initiative destinée à examiner les tensions internes et les défis hiérarchiques qui secouent actuellement les forces armées.

Selon le général de division Démosthène Pikulas, nouveau chef d’État major de l’armée, une assise militaire sera organisée dans les prochaines semaines. Bien que les informations disponibles ne mentionnent pas encore la date de cette initiative, la rencontre entend « restaurer la cohésion au sein de la grande muette », alors que les fissures internes se font de plus en plus visibles. La récente crise a mis en lumière une armée divisée, notamment après la prise de position d’une large majorité de militaires en faveur du mouvement Gen Z, un courant contestataire qui a pris de l’ampleur dans le pays. Ce ralliement inattendu a exposé les fractures au sein de la hiérarchie, remettant en cause l’unité d’une institution longtemps perçue comme monolithique. Le commandement institutionnel s’est ébranlé après le 11 octobre dernier.

2009. La semaine dernière, la situation a pris une autre tournure jusqu’ici inédite avec le général de brigade Alain Bernardin Rafidison, encore en activité, qui a dirigé un meeting politique sur la Place du 13 mai. Un acte sans précédent dans les annales militaires récentes. Rapidement rappelé à l’ordre, l’officier rejoint ses pairs pour préparer la future assise, symbole d’un effort de réconciliation entre les différentes branches de l’armée. Le général Bernardin Rafidison a été aperçu parmi les généraux qui ont annoncé la tenue de cette grande messe militaire. La dernière assise en date remonte, en revanche, en 2009, au lendemain de l’arrivée au pouvoir d’Andry Rajoelina.

FIGN

La gendarmerie nationale n’échappe pas non plus aux secousses. Au début de ce mois d’octobre, la crise interne y a pris une ampleur préoccupante. Les événements liés au soutien affiché des troupes du Capsat au mouvement Gen Z ont révélé une hiérarchie dépassée au niveau de la gendarmerie. Les Forces d’intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) ont pris le contrôle du commandement opérationnel, le dimanche 12 octobre dernier, marginalisant de facto la structure classique.  Au cœur de ces tensions, entre autres, la présence du général Richard Ravalomanana, pourtant en retraite, a suscité de vives critiques. Plusieurs hauts gradés, dont le général de division Lylison De René, ont dénoncé son ingérence dans la gestion de la gendarmerie.

Ankadilalana. Déchu de ses fonctions de président du Sénat le 12 octobre dernier, Richard Ravalomanana a depuis disparu du paysage public, son influence s’étant brutalement éteinte. Le camp de la Gendarmerie d’Ankadilalalana, autrefois baptisé en son honneur, a même été rebaptisé Toby Ankadilalana, effaçant symboliquement son nom de la mémoire institutionnelle. Entre réformes attendues et quête de légitimité, l’armée malgache s’engage dans une période d’introspection décisive. Les assises militaires annoncées seront un test de cohésion et une épreuve de vérité pour une institution fragilisée par ses divisions internes mais toujours au centre du pouvoir national.

Rija R.

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