Figure bien connue du monde du kabary et de la chambre législative, Gascar Fenosoa, de son vrai nom Mandrindrarivony O’Gascar Fenosoa, vient d’être nommé ministre de la Communication et de la Culture au sein du Gouvernement pour la Refondation de la République de Madagascar. Ancien député du troisième arrondissement, journaliste et leader associatif, il incarne une nouvelle génération d’acteurs publics qui mêlent engagement, foi et esprit de service.
Issu du mouvement Tily eto Madagasikara, le scoutisme a été, selon lui, la véritable école de sa vie. « C’est dans le mouvement Tily que j’ai découvert ma vocation : celle de parler, de motiver, de servir », confia-t-il. Dans cette grande famille, il était connu sous le nom de Vikiviky Manentana — « celui qui stimule » —, un surnom qui résume bien son tempérament dynamique.
Journaliste de métier, il s’est imposé dans une émission à caractère politique avant de faire le grand saut dans l’arène politique. Élu député, il s’est fait remarquer pour sa proximité avec la population et sa capacité à communiquer avec franchise et conviction.
Aujourd’hui à la tête du ministère de la Communication et de la Culture, il entend faire de la communication publique un levier de transparence et de cohésion nationale, tout en valorisant le patrimoine culturel malgache, pour un secteur médiatique fort, éthique et au service de la Refondation.
Beaucoup de projets de ce Ministère restent encore inachevés, tels que l’infrastructure de l’ANAC ou l’Académie Nationale des Arts et de la Culture à Ambohitsorohitra, les inscriptions en cours au patrimoine mondial de l’UNESCO dont le tsapiky, ou encore le projet de loi sur l’accès à l’information publique, pour ne citer que ceux-là. Le nouveau Ministre les poursuivra-t-il ou se tournera vers de nouveaux projets durant les deux mois dont il dispose?
Les journalistes culturels espèrent, en tout cas, que le ministère qu’il dirige désormais soit beaucoup plus ouvert envers eux, après avoir été ignorés ou même écartés par ses prédécesseurs ces derniers temps.
Hanitra Andria


