
L’un des principaux points de revendication des enseignants grévistes concerne la problématique du recrutement. Lors d’une rencontre avec la presse hier, la ministre de l’Éducation nationale Karena Elis Hanitriniaina a annoncé la volonté de son département de résoudre ce problème en réinstaurant le recrutement « ampahibemaso » ou en public, en présence des autorités locales et des représentants du ministère. L’objectif étant de restaurer la transparence, lutter contre la corruption et renforcer la confiance au sein du secteur éducatif. Selon la ministre, ce processus prendra en compte plusieurs critères, dont la date d’entrée dans le secteur de l’enseignement, l’attestation de suppléance, ainsi que la date et l’année de la prise de service. Les responsables locaux seront appelés à collaborer pour réorganiser et fiabiliser les dossiers de candidature, avec un délai de deux semaines pour mener ce travail préparatoire. Toutefois, la mise en œuvre de cette réforme dépendra fortement du budget alloué par l’État. Certaines demandes pourront être traitées directement au niveau du ministère, tandis que d’autres nécessiteront l’aval du gouvernement, voire une validation par l’Assemblée nationale. Un temps d’adaptation est donc indispensable avant de voir ces mesures entrer pleinement en vigueur. En attendant, elle invite les enseignants à reprendre leurs activités.
Narindra Rakotobe



