
L’affrontement entre les étudiants et une « bande organisée d’adolescents » a marqué la nuit du samedi 1er novembre. Bilan : un garçon âgé de 16 ans est décédé, 3 personnes ont été détenues au campus par les universitaires.
L’origine de ce conflit date d’il y a quelques semaines lorsque les étudiants réclamaient les demeures occupées par les personnels administratifs et techniques (PAT). Ces derniers, d’après les universitaires, « ne voulaient pas céder. Alors, samedi ils ont engagé une bande organisée pour les protéger ». Dès lors, le torchon a brûlé. Les mots ont laissé place aux pierres et aux machettes. Face à l’escalade de la violence, les dirigeants n’ont pas tardé à réagir. Une délégation conduite par le colonel Lucien Rabearimanana, accompagné de deux membres du gouvernement, à savoir : le ministre de l’Enseignement supérieur, Manda-Vy Ravonimanantsoa ; la ministre de la Santé publique, le Dr Monirah Managna et le Vice-président de l’Assemblée nationale de la province d’Antsiranana, Ibrahim Issa Charles, s’est rendue à Antsiranana, hier, dimanche 2 novembre. Après s’être longuement entretenus avec les universitaires, les intendants ont pris l’initiative de tendre l’oreille au camp adverse à Lazaret, le quartier à proximité de l’enceinte de l’université.
Confusion
Pour leur part, la famille et les proches du jeune défunt affirment le contraire : « nous ne sommes pas des foroches, nous protégeons nos maisons ». La situation reste confuse. Aussitôt, trois maisons ont pris feu dont l’une était une petite épicerie, les deux autres étant des blocs de logements abritant plus d’une soixantaine d’étudiants. En parallèle, un étudiant de la Faculté de la Science agronomique était tenu en otage par les jeunes de Lazaret. Le colonel Lucien Rabearimanana a incité les deux camps à se concerter. « Nous sommes tous des citoyens malgaches. Il faut se tendre la main », a-t-il affirmé. En outre, il a rassuré les universitaires. « Les forces de l’ordre vont assurer votre sécurité », a-t-il indiqué. Des pistes de solutions ont été proposées à savoir l’entretien du campus universitaire, l’installation de panneaux solaires générant 1 mégawatt d’électricité et le paiement de deux mois de bourses d’études.
Iss Heridiny



