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mardi, novembre 4, 2025
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Ils ont fait le buzz… : Le rêve bradé des terres rares

Madagascar est le leader africain de la technologie de pointe, notamment grâce au raffinage sur place de ses terres rares. L’État gagne alors 80 à 300 millions de dollars par an. Mais comme Madagascar est encore une « colonie  », ou le « grand buffet » du monde entier, tandis que sa population croupit dans l’extrême pauvreté, ce n’est alors qu’un beau rêve que seuls les vrais patriotes caressent. Puisque Madagascar pourrait servir de « faire-valoir » pour les États-Unis grâce à Harena Ressources qui se « positionne sur le marché des terres rares à Madagascar, avec l’intention d’approvisionner les États-Unis ». Le schéma commercial de cette extraction d’Ampasindava est aussi vieux qu’une citation utopique d’Henri Ford sur le travail industriel. Et la Grande Île s’avère encore être une fois le dindon et la farce de choix. Puisque l’entreprise cotée à la bourse de Londres, qui détient 100 % du projet Ampasindava Rares Earths Project, fournira du concentré aux États-Unis. Pour les novices, il s’agit d’extraire le jus de fruit  de l’orange. Ensuite, il faudra passer par le raffinage pour obtenir les « métaux purs ». Ce dernier processus se fera aux États-Unis et non à Madagascar. Il suffit de voir l’écart des plus values pour comprendre les intentions des différentes parties et parallèlement mesurer la braderie qui s’opère sur le sol national. Sans raffinage, les revenus annuels de l’État seront de 5 à 7 millions de dollars, avec raffinage ils seraient de 25 à 40 millions de dollars. L’exploitation sans processus de raffinage créera quelques centaines d’emplois et 1 000 emplois directs. Le processus de raffinage créera 1 000 postes et entre 3 000 à 5 000 emplois directs. D’un statut de simple exportateur, Madagascar peut prétendre à devenir un fournisseur stratégique. Il faut reconnaître que cette situation risque de déplaire aux puissances occidentales, déjà confrontées à la domination croissante de la Chine dans le secteur des terres rares. Ce pays, parmi d’autres en Asie, maîtrise désormais l’ensemble de la chaîne de raffinage de ces minerais stratégiques. Ce qui lui garantit des retombées financières importantes mais aussi une place de choix dans les technologies de pointe allant de l’armement à l’énergie, sans omettre les voitures électriques, soit 2,8 milliards de dollars de chiffres d’affaires. Cette nouvelle posture de la Chine a séduit certains pays africains désormais enclins à coopérer pour exploiter leurs richesses. Une démarche motivée par des considérations environnementales, dans un contexte où les puissances occidentales invoquent souvent la protection de l’environnement pour limiter les rôles des pays africains à celui de simple fournisseur de matières premières. Par exemple, dans l’extraction de l’huile lourde et du pétrole, les pays comme l’Indonésie et le Viêt-Nam possèdent une expertise avérée. L’autre enjeu majeur concerne le coût de construction des usines de raffinage, un investissement qui reste hors de portée du budget malgache. Alors que les pays comme la Norvège, le Congo, le Canada, la Bolivie ont préféré restreindre ou bloquer les projets d’extractions par patriotisme économique, Madagascar semble persister à brader ses richesses, ce qui contribue à appauvrir sa population. Cela ne semble pas prêt de s’arrêter, tout roule à merveille pour Harena Ressources. 

Maminirina Rado

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