
Alors qu’il y a trois semaines, les autorités transitoires ont été menacées par la sanction internationale, hier, l’Union européenne annonce le dégel de financements suspendus depuis plusieurs années, offrant un nouvel élan à la coopération avec Madagascar, notamment dans les secteurs clés du développement et de la gouvernance.
Un air de détente souffle sur les relations entre Madagascar et l’Union européenne (UE). Après plusieurs années de tensions et de sanctions internationales, la rencontre d’hier, à Mahazoarivo, entre le Premier ministre malgache, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, et l’ambassadeur de l’Union européenne, Roland Kobia, a marqué un tournant dans les relations internationales de la Grande île. C’est dans une ambiance de respect mutuel et de coopération que l’Union européenne a exprimé son intention de dégeler certains financements qui étaient suspendus depuis plusieurs années. L’UE a également réaffirmé sa volonté de soutenir Madagascar dans plusieurs secteurs clés, dont la gouvernance financière, le développement économique et l’amélioration du bien-être social.
Coopération future
Lors des discussions, les deux parties ont abordé la situation actuelle à Madagascar et les perspectives de coopération future. L’accent a été mis sur l’accélération de projets prioritaires, notamment l’accès à l’eau potable, l’électrification des zones rurales, le développement agricole et la construction d’infrastructures universitaires à travers le pays. Ces initiatives visent à répondre aux besoins urgents de la population et à soutenir la croissance durable de Madagascar. Le Premier ministre malgache a, de son côté, donné des instructions fermes pour que des résultats concrets soient obtenus dans les plus brefs délais concernant l’Accord de partenariat économique (APE) signé entre l’Union européenne et les pays membres de l’Organisation des États d’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe (AFOA). Cet accord inclut Madagascar, mais aussi Maurice, les Seychelles, le Zimbabwe et La Réunion.
Solutions durables
Il convient de rappeler que depuis le début des négociations sur cet accord, 15 cycles ont eu lieu sans qu’un compromis tangible n’émerge. Ce nouvel élan diplomatique entre Madagascar et l’Union européenne vise désormais à trouver des solutions durables et des mécanismes de mise en œuvre efficaces pour faire aboutir ces accords dans les meilleurs délais. Un dégel des financements et un rapprochement entre les deux parties semblent donc à portée de main, marquant ainsi une nouvelle étape dans la coopération entre l’UE et Madagascar. En tout cas, les changements sur le plan politique qui sont survenus dans le pays n’ont pas eu de conséquences négatives sur ses relations avec l’Union européenne qui reste l’un des partenaires stratégiques de Madagascar.
Julien R.



