L’Organisation de la société civile Mijoro, Mandroso Madagascar (MIMAMG), en collaboration avec l’Association pour la sauvegarde de la culture d’Ankarabe (ASCA) et le Fikambanana Hetsikin’ny Manankasy Mpamerin-kasina (HEMMPAKA), a tenu un point de presse hier à Tsiadana.
Dotée du statut consultatif spécial auprès de l’Ecosoc des Nations unies, la rencontre a été présentée par le président Laje Ramson Abdallah, le vice-président Jao Said, le président du HEMMPAKA Soalizy Prudent Ronald et le Dr Olivier Rabarioela.
Processus
Dans leur déclaration commune, les membres de l’organisation ont affirmé leur volonté de contribuer à la sortie de crise que traverse le pays en soutenant le processus de refondation nationale. Ils estiment qu’il s’agit d’un engagement pour une véritable réconciliation des sociétés malgaches du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre, afin d’instaurer une paix durable et un développement équitable. Le président du MIMAMG, Laje Ramson Abdallah, a déclaré : « Nous tendons la main au Président de la Refondation de la République de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina, pour mener ensemble les travaux de réconciliation nationale, sous la coordination des commissions dédiées : historique, éducative, sanitaire, sociale, culturelle, économique, foncière et politique. »
Adoption
Les organisations sollicitent ainsi l’adoption d’un décret portant sur la mise en place du Comité de sélection des futurs membres du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM), conformément à la loi n°2023-025 du 15 décembre 2023. Ce comité aurait pour mission de conduire les réconciliations nationales afin de guérir les blessures du passé et d’instaurer des bases solides pour l’avenir du pays. Le Dr Olivier Rabarioela a pour sa part souligné que « Le gouvernement actuel est mixte et manque encore de clarté sur sa direction. Cependant, la SADC et les bailleurs internationaux sont prêts à appuyer Madagascar, à condition que la réconciliation soit véritablement au centre du processus de refondation. »
Sursaut collectif
De son côté, le président du HEMMPAKA, Soalizy Prudent Ronald, a rappelé l’importance du pardon et du retour aux racines. Selon lui, la réincarnation symbolique des âmes des anciens dirigeants, notamment Radama Ier, représente un moyen spirituel de lever les malédictions et de guérir les blessures historiques. Les responsables de ces organisations appellent ainsi à un sursaut collectif pour bâtir une nouvelle République fondée sur la paix, la solidarité et la réconciliation nationale.
Nadia R.
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