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mercredi, juillet 9, 2025
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Les urgences en guise de test

C’est au prochain conseil des ministres que la composition du gouvernement Jean Ravelonarivo sera connue. En attendant, pressentis et prétendants sont légion. Les consultations qui affluent chez le Premier ministre ne sont que des indices. Elles ne confirment pas encore qu’un tel ou une telle a obtenu un poste de ministre. Il faut de la patience. Il ne reste que quelques heures ou quelques jours compte tenu du délai que le nouveau Premier ministre s’est donné, pour prendre connaissance des heureux choisis au gouvernement pour accomplir ce deuxième temps du mandat de Hery Rajaonarimampianina.

Les urgences en guise de test

             Jean Ravelonarivo n’a pas droit à l’erreur s’il veut réussir les quelques années qui séparent des prochaines élections présidentielles. Une année s’est écoulée. Il ne lui reste pour les observateurs que deux ans pour remonter la cote du président de la République, en relevant les défis et gagner les paris, pour répondre le plus efficacement possible aux attentes de la population. Le plus urgent est pour le moment de soulager les difficultés nées de la saison cyclonique. Une centaine de milliers de personnes est sinistrée dans différentes régions de l’Ile. C’est un premier test d’efficacité pour le gouvernement Ravelonarivo qui doit arriver à sortir les victimes de la dépression tropicale de leurs difficultés. Le second test est le délestage. Il lui faut aussi gagner le pari de faire disparaître ce calvaire le plus rapidement possible. Des villes comme Toamasina en ont assez de vivre dans le noir. Il est certain que les solutions à long terme existent mais c’est pour le moment le court terme qui a besoin de palliatif idoine pour que les délestages ne puissent nuire davantage à la vie quotidienne des citoyens. Le troisième pari à mettre au titre des priorités est la création d’emplois. L’ampleur du chômage est trop forte. La majorité des gens n’ont pas de ressources. Il est nécessaire de redonner confiance aux investisseurs afin que l’intégration de Madagascar à l’AGOA (African Growth Opportunity Act) ne soit pas vide de sens. On parle de milliers d’emplois possibles, mais jusqu’à présent les recrutements se font au compte-goutte au point de susciter du désespoir dans les catégories défavorisées. En vérité, c’est l’économie entière qu’il faudra booster pour sortir le pays de la pauvreté. Le gouvernement Ravelonarivo doit s’assurer que le plan national de développement corresponde aux attentes des bailleurs de fonds. On se rappelle que pour crédibiliser et garantir le succès du MAP (Madagascar Action Plan) Marc Ravalomanana a fait appel à de grands économistes de l’Université de Harvard. La formule peut être reprise pour ne pas perdre du temps. Quoi qu’il en soit, il faudra au Premier ministre démontrer dans les deux ans qui suivront que son gouvernement a réussi à remonter la pente et partant, la cote du régime au pouvoir.

Zo Rakotoseheno

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