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mercredi, juillet 9, 2025
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Morcellement d’Antananarivo : Le vote boycotté par le MAPAR et la mouvance Ravalo

Antananarivo52 députés seulement sur les 151 qui composent la Chambre basse ont participé au vote.

« Un nouveau forcing de l’Exécutif et du parti HVM ». C’est ainsi que les députés élus dans la Province d’Antananarivo considèrent l’adoption hier à l’Assemblée nationale du « projet de loi n°044/2014 du 04 décembre 2014 relatif aux Collectivités Territoriales Décentralisées à statut particulier », à savoir Antananarivo, Nosy-Be et Sainte-Marie. Un projet prévoyant le morcellement de la capitale en six mairies d’Arrondissements chapotées par la « Grande Commune Urbaine d’Antananarivo ». Après un débat très houleux qui a duré environ quatre heures, ledit projet de loi a finalement été adopté sans amendement. Pourtant, 52 députés seulement sur les 151 qui composent la Chambre basse, ont participé au vote. A noter que mis à part les parlementaires élus dans les six Arrondissements de la Ville des Mille, tous les députés membres de l’Alliance d’Ambodivona, à savoir, le « MAPAR », le « Hiaraka Isika », l’« ARD/AVANA » et le « VPM/MMM », ainsi que ceux de la mouvance Ravalomanana ont également boycotté l’adoption de cette loi. Ils ont choisi de quitter la salle lors du vote. « Pour éviter d’être considéré par le peuple malgache et particulièrement par les Tananariviens comme étant des complices de cette manœuvre visant à diviser la capitale de Madagascar », a-t-on expliqué. Les parlementaires élus à Antananarivo, composés essentiellement d’élus MAPAR et ceux de la mouvance Ravalomanana refusent en effet de cautionner cette initiative. Faut-il rappeler qu’avant-hier, l’actuel Président de la Délégation Spéciale d’Antananarivo, Ny Hasina Andriamanjato a fait savoir qu’il est également contre ce projet.

« Forcing ». Cette loi qui vient d’être adoptée à l’Assemblée nationale prévoit une autonomie de gestion du budget et des recettes, et une autonomie administrative pour les six communes urbaines. Cependant, elles doivent verser 30 % de leurs recettes auprès de la « Grande-Commune Urbaine d’Antananarivo ». Toutefois, bon nombre d’observateurs estiment que malgré ce « forcing » et le « calcul politique » qui se trame derrière l’adoption de cette loi, ce n’est pas évident que ce projet soit favorable pour le parti HVM. Et ce, dans la mesure où pour avoir la main mise sur la capitale, il lui faut d’abord gagner les élections des six Maires au niveau des Arrondissements et du « Grand-Maire » de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Selon les textes, leur élection de fera au suffrage universel direct. Bon nombre des analystes politiques ont confirmé que les électeurs tananariviens ont tendance à voter contre les candidats du parti au pouvoir. D’autant plus que si l’on se réfère aux résultats des dernières élections législatives, le MAPAR et la mouvance Ravalomanana restent les « grands favoris » des prochaines échéances électorales dans la Ville des Mille.

Davis R

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