Tournée : Mily Clément à Mayotte

Il y a quelques jours, il a annoncé dans une vidéo diffusée sur Facebook qu’il venait de débarquer sur le sol « mahori » et promet une ambiance conviviale. « Ça va être chaud ! ». Le chanteur compositeur de la Mahavavy effectuera une tournée à Mayotte les 8, 14, 15, 21 et 22 novembre. Le salegy à l’ancienne résonnera sur l’île Hippocampe pendant cinq jours. Cela faisait des lustres que le chanteur n’avait pas rencontré ses aficionados mahorais. Ce sera une occasion en or. Bien entendu, il interprétera ses classiques comme « Mandrôra mantsilagny » et d’autres tubes des années 1980-1990 seront joués. En effet, les nostalgiques se souviendront de la diaspora en écoutant « Mahavavy mahangoma ». Oui, Mily est un des chanteurs qui a marqué la deuxième moitié des années 1980. Mélomane hors pair, il a pu fusionner diverses cadences à savoir le rock, le reggae, le salegy, le funk. Par conséquent, des morceaux ont été pérennisés, « Mifankatiava » en est un exemple parmi tant d’autres. À mi-chemin entre le rock et le reggae, cette musique est toujours appréciée par le public et par la jeune génération. D’ailleurs, elle est le sujet de plusieurs reprises. Les Mahorais connaissent le chanteur malgache étant donné que la plupart des anciens ont passé leurs vacances dans la partie nord de Madagascar, fief de l’artiste. En outre, sa voix a franchi les frontières de la Grande île, l’écho s’est répandu dans la région du Sud-Ouest de l’océan Indien. En sus, plus de 30% des Mahorais parlent le dialecte sakalava du nord. Naturellement, le message se transmet d’une manière fluide… Malgré les 300 km qui les séparent, Mayotte et Madagascar partagent la même culture. À part le parler, la conjugaison musicale présente des structures similaires. La raison pour laquelle les Malgaches se reconnaissent à travers le M’godro. À son tour, le salegy de Madagascar transporte les cousins Mahorais. Mily Clément offrira non seulement des spectacles, mais une intention de tisser davantage ce lien culturel. Les nostalgiques se souviendront de leur enfance, du temps des 4L, des 404 bâchées. Ceux qui ont le mal du pays profiteront du moment, les autochtones vont savourer chaque note composée par le virtuose de l’Ankarabe. 

Iss Heridiny