L’affaire du meurtre d’une étudiante de troisième année dans une université privée d’Amparibe, survenu le 30 août 2024 à Soavina, suscite aujourd’hui de vives interrogations sur la cohérence du système judiciaire. Le décès de la jeune étudiante était dû à un état de choc hémorragique. Trois personnes ont été arrêtées cette année, dont un étudiant de première année, présenté comme le petit ami de la victime. Un autre jeune homme de 20 ans, ancien étudiant dans la même université et une connaissance du précédent, a été interpellé le 8 juillet 2025 par la gendarmerie à Fiadanana. Présenté au juge d’instruction du tribunal d’Anosy le 10 juillet 2025, il a obtenu une liberté provisoire, après avoir présenté un alibi solide : sa participation au Championnat national de volley-ball U20 à Antsirabe du 24 août au 1er septembre 2024. Des attestations de son club, de la Fédération malgache de volley-ball et des photos publiées sur la page officielle de cette dernière confirment sa présence à la compétition le jour du meurtre. Le juge d’instruction l’a relâché. Après opposition du ministère public du 14 juillet 2025, la Chambre de détention préventive a confirmé sa mise en liberté le 16 juillet 2025. « Un jugement qui n’est susceptible d’aucune voie de recours selon l’article 223 bis Alinéa 5 du Code de Procédure Pénale Malgache. Mais contre toute attente, une deuxième opposition du Ministère public a été formée et un second Jugement différent du premier a été émis le 22 juillet 2025. Cette volte-face a plongé l’affaire dans la confusion totale. », explique une proche de l’affaire. La famille du jeune homme dénonce un jugement contradictoire et affirme disposer de preuves irréfutables de son innocence. En ce moment, et au grand étonnement de toute la famille, une nouvelle enquête a été ouverte après une plainte des parents de la victime contre les parents du jeune homme, pour soupçon de meurtre et recel de malfaiteurs. Face à cette situation confuse et scandaleuse, la famille du jeune homme appelle les autorités judiciaires et les responsables de l’État à examiner le dossier avec impartialité et rigueur, afin que la vérité éclate enfin sur cette affaire qui mêle douleur, suspicion et contradictions. « Ce cas devrait aussi inciter les autorités judiciaires et les responsables de l’Etat à examiner et à corriger les multiples anomalies du système judiciaire pour que la justice règne et que Madagascar soit effectivement un état de droit », martèle l’avocat.
Yv Sam




