Le délestage est de retour ! Antsiranana broie de nouveau du noir depuis le début de la semaine dernière. Les quartiers périphériques tels qu’Ambalakazaha, Ambalavola, Scama ou Manongalaza ont été les premiers à s’éclairer à la bougie.
Le samedi 7 novembre, la JIRAMA a annoncé à ses abonnés que ses techniciens avaient effectué une grande réparation. Mais le lendemain, la coupure a duré près de 20 heures.
Les coupures d’électricité et d’eau sont parmi les principales sources de mécontentement de la population de la Grande île. Jusqu’ici, aucune solution pérenne n’a été présentée. Pour leur part, les habitants de Diego se disent dévastés, tout en ayant conscience qu’aucune solution miracle n’est envisageable à court terme.
Deux familles sur cinq achètent environ deux paquets de bougies par semaine, soit 12 000 ariary, ce qui représente un budget mensuel de 48 000 ariary, un impact significatif sur le portefeuille du citoyen moyen. Par ailleurs, l’eau reste inaccessible dans plusieurs fokontany.
« J’habite à Ambohimitsinjo. La dernière fois que j’ai vu couler de l’eau de mon robinet, c’était en septembre. Tous les jours, en rentrant du travail, je parcours environ 3 kilomètres pour remplir 10 bidons jaunes que je transporte dans un tuk-tuk. L’aller-retour me coûte 5 000 ariary », explique Pierre Zama, père de famille. Ainsi, ce papa responsable dépense plus de 150 000 ariary par mois pour avoir de l’eau, soit près de 75% du SMIG.
Pour couronner le tout, Diego-Suarez figure parmi les villes les plus chères de Madagascar. La situation se complique donc de jour en jour.
Iss Heridiny





