
Le projet de Refondation des nouveaux dirigeants semble séduire les partenaires techniques et financiers. Mais les vrais programmes sont très attendus par les bailleurs de fonds.
Après le changement de régime du 11 octobre dernier, la coopération entre Madagascar et l’Union européenne entre dans une nouvelle phase. Lors de la rencontre entre la ministre des Affaires étrangères, Christine Razanamahasoa, et Roland Kobia, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, qui s’est tenue hier, 10 novembre, à Anosy, ce partenariat a été au centre des discussions. Il s’agit d’une nouvelle rencontre diplomatique initiée par l’équipe européenne à Antananarivo afin d’aborder les perspectives de coopération. La semaine dernière, rappelons-le, la délégation de l’Union européenne dans le pays avait déjà tenu une séance de travail avec l’équipe de la Primature, portant sur « les conditions à réunir pour de nouvelles actions urgentes correspondant aux besoins immédiats de la population, ainsi que des initiatives structurelles de plus long terme ».
Pragmatique
Si l’Union africaine, en mission de prospection dans le pays actuellement, a brandi des sanctions contre Madagascar au lendemain de la chute du régime d’Andry Rajoelina, les Européens, quant à eux, entendent renforcer la coopération avec les nouveaux dirigeants du pays. Selon les informations de la diplomatie malgache, les discussions entre Christine Razanamahasoa et Roland Kobia ont porté sur la dynamique de refondation nationale, « voulue et soutenue par le peuple malgache », selon la ministre. Christine Razanamahasoa a salué « la posture pragmatique et constructive » de l’Union européenne face à la situation politique actuelle du pays, tout en exprimant sa reconnaissance pour « la disponibilité de l’Union à accompagner Madagascar dans ce processus ».
Nouvel équilibre
La cheffe de la diplomatie malgache a rappelé que la Présidence de la Refondation de la République de Madagascar (PRRM) a été instituée afin de « conduire le pays vers un nouvel équilibre politique et institutionnel », dans le respect des principes de paix, de démocratie, de souveraineté nationale et de bonne gouvernance. Elle a également réaffirmé « la volonté du Gouvernement de travailler étroitement avec l’Union européenne », qualifiée de partenaire clé dans la mise en œuvre de cette refondation. L’objectif, a-t-elle souligné, est de « bâtir une Nation plus forte, stable et résiliente », à travers un partenariat fondé sur la confiance, le dialogue et le respect mutuel.
Rija R.




