- Publicité -
mercredi, novembre 12, 2025
- Publicité -
AccueilFaits-DiversGendarmerie nationale : Vague d’affectation d’officiers

Gendarmerie nationale : Vague d’affectation d’officiers

Un vent de refondation souffle dans les rangs. Une vague d’affectations frappe actuellement le corps de la gendarmerie nationale. Plusieurs officiers supérieurs, parmi lesquels les colonels Tojo et Fabrice, viennent d’être déplacés de leurs postes stratégiques à Antananarivo. Des mutations qui, selon plusieurs observateurs, traduisent une recomposition interne après les controverses liées aux opérations de maintien de l’ordre durant les récentes manifestations. Connu du grand public pour avoir dirigé les opérations sur terrain lors du mouvement GenZ, le colonel Tojo a longtemps incarné la fermeté de la gendarmerie face aux manifestants. Mais les méthodes employées, jugées violentes par l’opinion, ont terni son image et celle de l’institution. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des interventions particulièrement brutales. Proche du pouvoir à une certaine époque, le jeune officier semble aujourd’hui payer le prix de cette exposition. Il est désormais affecté à l’École de la gendarmerie à Moramanga, un poste perçu comme plus administratif et loin de la scène politique. Autre figure concernée : le colonel Fabrice, ex-chef du Service des recherches criminelles. Il s’était illustré dans plusieurs dossiers sensibles, notamment l’affaire Roberto Carlos, un civil abattu à Andohanimandroseza dans des circonstances toujours floues. Ses actions lors du “hetsika fotsy”, où il avait coordonné la dispersion des manifestants, avaient consolidé sa position au sein de la hiérarchie. Mais, tout comme Tojo, il fait partie des officiers désormais déplacés, dans ce qui s’apparente à une purge silencieuse. Ces deux colonels appartiennent au cercle rapproché du général Bômba, dont plusieurs protégés perdent progressivement leur influence. Des informations internes évoquent d’autres mouvements touchant des unités comme le GSIS et certains commandements régionaux. Dans une récente intervention télévisée, la ministre de la Justice a affirmé que « tous ceux qui ont agi en dehors de la loi durant les manifestations feront l’objet d’enquêtes ». Si ces affectations marquent la volonté d’un nettoyage institutionnel, elles ne suffisent pas à apaiser la colère d’une partie de la population. De nombreuses victimes attendent toujours que les auteurs des exactions — tirs à balles réelles, violences et humiliations — soient traduits en justice. Pour beaucoup, une simple mutation ne vaut pas justice.

D.R

- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
419,278FansJ'aime
14,461SuiveursSuivre
5,417SuiveursSuivre
1,920AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici