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jeudi, novembre 13, 2025
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Bianco : Harilala Ramanantsoa, l’ancien DG de la CNaPS et le DG du SMGD, interpellés

Le Bianco attire l’attention depuis quelques jours dans la gestion de ce dossier.

Le Bianco resserre l’étau sur d’anciens et actuels responsables publics dans le cadre de l’affaire des 11 milliards d’ariary de la CNaPS.

Nouveau rebondissement dans l’affaire dite des 11 milliards d’ariary de la CNaPS. Ce dossier explosif, qui a fait circuler des bruits sur de possibles détournements de fonds publics au sein d’institutions majeures, connaît une autre tournure cette semaine. Depuis mardi, plusieurs personnalités de premier plan sont entendues par le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) dans le cadre d’une vaste enquête. Parmi elles, l’ancien directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS), Mamy Rakotondraibe, a été auditionné dès mardi par les enquêteurs du Bianco. Selon une source proche du dossier, il n’aurait pas été autorisé à quitter les locaux du Bureau depuis cette date, une mesure qui traduit la gravité des faits reprochés et l’importance stratégique de son témoignage. Le même scénario concerne l’actuel directeur général de la Société municipale de gestion digitale (SMGD), Thierry Andriamananony, lui aussi convoqué et maintenu dans les bureaux du Bianco pour les besoins de l’enquête. À cette liste s’ajoute la maire actuelle de la capitale, Harilala Ramanantsoa. Cette dernière serait également interpellée dans le cadre du même dossier.

Banque

Ses auditions marquent, en effet, une nouvelle étape dans une affaire où se croisent les intérêts financiers de la CNaPS et ceux de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Au cœur du scandale, un transfert de 11 milliards d’ariary effectué par la CNaPS au profit de la SMGD. Une transaction trouble entre institutions publiques. Selon le directeur général actuel de la CNaPS, Vimbina Rahaingonjatovo, qui a convoqué la presse la semaine dernière, la société municipale n’a toujours pas remboursé la totalité du montant décaissé. « Si les arriérés ne sont pas réglés, nous serons contraints de prendre le contrôle de la SMGD », a-t-il affirmé, soulignant la volonté de la CNaPS de récupérer les fonds publics engagés dans des conditions qui méritent des éclaircissements. Dans les faits, « il s’agit d’un prêt avec un taux d’intérêt de 7% annuel qui a été accordé à la SMGD », a affirmé Vimbina Rahaingonjatovo, alors que « la Cnaps n’est pas une banque ». La SMGD a interrompu le remboursement en avril 2024 après avoir versé à la CNaPS 5,9 milliards ariary.

Responsabilité. Cette déclaration de l’actuel DG de la CNaPS, loin d’être anodine, confirme que les tensions sont désormais ouvertes entre les deux institutions. L’affaire des 11 milliards n’est pas née d’hier. L’affaire remonte en 2021, pendant que Mamy Rakotondraibe a tenu les commandes de la CNaPS, et trouve ses racines dans des pratiques contractuelles floues, remontant à l’époque de l’ancien régime. L’Inspection générale de l’État (IGE) aurait déjà mené une enquête préliminaire sur cette transaction, avant que le dossier ne soit officiellement saisi par le Bianco. Des soupçons de malversations pèsent désormais sur certains acteurs du dossier. La SMGD, société municipale rattachée à la CUA, aurait bénéficié de fonds sans garanties suffisantes, ce qui soulève aujourd’hui la question de la responsabilité des décideurs publics. En retenant plusieurs hauts responsables pour des auditions prolongées, le Bianco affiche sa volonté d’aller au fond du dossier.

Rija R.

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