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vendredi, novembre 14, 2025
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Société civile : Pour un gouvernement issu de la « Concertation nationale »

« Il est impératif de lancer ce processus de dialogue afin de définir un cadre clair pour la Transition, de poser les bases d’une nouvelle gouvernance », souligne la société civile.

Trois semaines après la mise en place du Gouvernement dirigé par Herintsalama Rajaonarivelo, la société civile continue de manifester de vives réserves concernant la composition de cette équipe gouvernementale et sa légitimité.

Malgré les nominations successives au sein des ministères, la question de la légitimité du gouvernement reste au cœur des préoccupations. Selon Hony Radert Randrianarison, figure importante de la société civile, « Il n’y aura pas de stabilité sans une Transition qui soit le fruit d’une concertation nationale ». Un gouvernement qui n’a pas été élu par le peuple et dont les membres n’ont pas été validés par des élections est perçu par de nombreux acteurs comme illégitime. « Nous sommes dans une période de transition. Et une transition, par définition, doit être concertée, inclusive, limitée dans le temps », ajoute-t-elle, soulignant ainsi la nécessité d’un cadre démocratique pour cette phase cruciale.

Démarche collective

La société civile, à travers ses diverses organisations, appelle à un dialogue inclusif réunissant tous les acteurs clés du pays : partis politiques, syndicats, autorités religieuses et coutumières. « Il est impératif de lancer ce processus de dialogue afin de définir un cadre clair pour la Transition, de poser les bases d’une nouvelle gouvernance et de garantir la refondation de l’État », insiste Hony Radert Randrianarison. Pour elle, un gouvernement de Transition ne peut être qu’une démarche collective, issue d’une concertation nationale et non d’une décision unilatérale. « La société civile appelle à la mise en place d’un processus inclusif qui permettra à chaque acteur de s’exprimer et de participer à l’élaboration des décisions qui façonneront l’avenir du pays », ajoute-t-elle. Seule une telle approche permettra de garantir une véritable refondation de Madagascar.

Consensus national

Dans cette dynamique, le conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) est perçu comme un acteur clé pour favoriser cette concertation. La société civile encourage fortement la FFKM à prendre l’initiative en organisant des discussions et en mettant en place des consultations locales dans les régions. « Il est crucial que les préoccupations des citoyens soient entendues et intégrées dans le processus de décision national », souligne Hony Radert Randrianarison. Le processus devrait débuter à l’échelle locale avant de se centraliser à l’échelle nationale, afin de permettre à chaque région de partager ses attentes et de contribuer à la construction d’un consensus national. Ce dialogue doit commencer sans délai et de manière transparente, afin de préserver la cohésion sociale et d’éviter de nouvelles tensions.

Réforme structurelle

L’urgence de la situation est partagée par les acteurs de la société civile. « Si nous voulons éviter les divisions et les tensions futures, il est indispensable d’agir rapidement et de manière transparente », insiste Hony Radert Randrianarison. Pour elle, le premier objectif devrait être de définir une feuille de route commune en vue d’une réforme structurelle qui puisse reposer sur un large consensus. Pour le processus de transition, la durée d’environ deux ans semble raisonnable pour la société civile car ce n’est pas simplement un changement de personnes au pouvoir qu’il faut, mais une réorganisation en profondeur des structures de l’État pour les rendre plus inclusives et plus efficaces.

Responsabilité collective

Il est désormais plus que nécessaire de sortir de l’impasse actuelle, marquée par des crises récurrentes et une pauvreté persistante. La société civile appelle à une véritable prise de responsabilité collective. « Nous devons tous nous sentir responsables de l’avenir de notre pays. Une gouvernance unilatérale ne pourra pas conduire à la paix et à la stabilité que nous recherchons tous », conclut Hony Radert Randrianarison. Le temps presse, et la balle est désormais dans le camp des autorités en place ainsi que des forces vives de la nation. Si la société civile insiste sur l’urgence de l’engagement des acteurs politiques et religieux dans cette transition, le processus de dialogue doit être mené sans délai, avec transparence et responsabilité.

Julien R.

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