Après l’application, le 12 janvier 2015, du tarif unique de 400 ariary, certains taxi-be continuent d’abandonner leurs passagers en cours de route pour faire demi-tour, ou fractionnent le circuit pour récolter au final l’équivalent de deux ou trois fois le prix de chaque place du véhicule.
« Tarif unique, Ar 400 pour tous, même pour le plus court trajet entre deux arrêts ». Les coopératives de transport urbain et suburbain ont été fermes dans l’application du tarif unique sur leurs lignes depuis le 12 janvier dernier, suite à la dernière hausse du prix du gasoil. Les usagers n’ont pas eu le choix, et en dépit de quelques exceptions, ils doivent désormais débourser Ar 400 pour tout trajet effectué en taxi-be. Ils ont espéré une petite amélioration du service, mais 10 jours après l’application du tarif unique, ils constatent qu’il n’en est rien. Des taxi-be continuent toujours d’abandonner leurs passagers en cours de route pour faire demi-tour, ou fractionnent le circuit en deux, voire trois tronçons et au final, triplent ainsi le tarif !
1200 ariary ! Cette situation se produit notamment le soir. Par ces temps de pluie, les usagers se retrouvent contraints de descendre en cours de route, le receveur ayant annoncé au départ que le véhicule allait s’arrêter à cet endroit. Une fois vidé de tous ses passagers, à la grande surprise de ces derniers, le véhicule parcourt à peine quelques dizaines de mètres et prend d’autres passagers tout en prenant soin de préciser un autre… « dernier » arrêt. Cette opération, le taxi-be la refait trois fois jusqu’au terminus. Les usagers, eux, auront déboursé Ar 1200 avant d’arriver chez eux. Une pratique que dénoncent ces derniers depuis des années, sans qu’aucune action des coopératives n’ait véritablement permis de l’éradiquer.
Inadmissible ! Actuellement, avec le tarif unique, les usagers d’Antananarivo et des périphéries commencent à trouver la situation invivable. « C’est une hausse déguisée du tarif qui est en train de se faire. Si les taxi-be veulent l’augmenter à Ar 1 000, ou Ar 1 200, qu’ils le disent au grand jour. Au moins, cela aura le mérite d’être clair, mais traiter les usagers de la sorte est inadmissible ! », contestent les usagers de l’axe Itaosy où les taxi-be sont également réputés pour la pratique du « demi-tour à mi-parcours ». Même grogne du côté d’Ivato, Ambohitrimanjaka, Andoharanofotsy, Ankadikely, pour ne citer que cela. Des voix commencent à s’élever pour dénoncer plus énergiquement toutes ces pratiques. Les usagers commencent vraiment à en avoir ras-le-bol.
Hanitra R.