
Le prix du kilowattheure en milieu rural ne doit plus être laissé au seul jeu du marché ou de l’improvisation. C’est tout l’enjeu de l’atelier de cinq jours qui s’est tenu cette semaine à l’Ibis Ankorondrano, consacré à la tarification de l’électricité et à la gestion des mini-réseaux en milieu rural. Cette rencontre a réuni les principaux acteurs du secteur, notamment les représentants du ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures (MEH), de l’Agence de Développement de l’Électrification Rurale (ADER), de l’Autorité de Régulation de l’Électricité (ARELEC), ainsi que des experts nationaux et internationaux. Avec l’appui technique de l’AFUR et du PNUD à travers l’Africa Minigrid Project (AMP), ils travaillent à la mise en place de mécanismes durables pour fixer des tarifs adaptés aux réalités rurales.
Améliorer l’accès
Selon les organisateurs, l’objectif est de mieux maîtriser les coûts d’investissement pour la mise en place des mini-centrales électriques, et également d’aboutir à un prix de l’électricité à la fois soutenable pour les ménages et viable pour les opérateurs. Les échanges ont porté sur les modèles existants de tarification, le partage d’expériences entre opérateurs, et la proposition de nouveaux schémas de régulation adaptés à la production décentralisée. La directrice de l’Accès à l’Électricité en milieu Rural (DAER), Dieudonne Virgiana Dalia Soatsara, a souligné l’importance de renforcer les compétences des acteurs locaux afin d’accélérer l’augmentation du taux d’accès à l’électricité à Madagascar. Pour elle, la réussite de l’électrification rurale passe autant par la technique que par une tarification claire, transparente et prévisible. À travers cet atelier, les parties prenantes entendent poser les bases d’un cadre tarifaire stable, condition essentielle pour attirer les investissements dans les mini-réseaux et offrir, à terme, une énergie propre, fiable et abordable aux populations rurales.
Antsa R.





