Un nouveau cas d’inceste secoue la commune d’Ambohitrimanjaka. Un homme de 33 ans a été placé en garde à vue après avoir été accusé d’avoir violé sa propre fille, âgée de 14 ans.
D’après les informations, les faits remonteraient au 2 août 2022. Le suspect aurait agressé sexuellement sa fille mineure à proximité d’une église, à Namorana, dans la commune d’Ambohitrimanjaka. La jeune collégienne, élève en classe de 4ᵉ, serait restée silencieuse pendant plus de trois ans, vivant sous la menace et l’intimidation exercées par son père. Ce n’est que vendredi dernier que la mère de la victime s’est rendue à la gendarmerie pour porter plainte. Lors de son audition, l’adolescente a confirmé les violences subies et indiqué que son père aurait tenté de récidiver à plusieurs reprises. La jeune fille a été conduite au centre Vonjy du HJRA pour y subir un examen médical. Son père, quant à lui, a été interpellé et maintenu en garde à vue pour les besoins de l’enquête.
Recrudescence inquiétante
Une augmentation préoccupante du nombre de viols est observée depuis le début du mois, non seulement dans la capitale, mais aussi dans la plupart des régions, en dépit du renforcement du cadre légal. En effet, les modifications du code pénal adoptées en 2024 prévoient notamment la castration chirurgicale obligatoire pour les auteurs de viol sur un enfant de moins de 10 ans et la castration chirurgicale ou chimique lorsque la victime a entre 10 et 13 ans. Pour les mineurs de 14 à 17 ans, comme dans cette affaire, la réclusion criminelle est assortie de peines aggravées si l’auteur est un ascendant. Des dispositions qui visent à neutraliser définitivement les prédateurs sexuels et à réduire les risques de récidive.
Briser le silence
A l’image de ce qui a été fait à Ambohitrimanjaka, les autorités et les organisations de promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs appellent les victimes à briser le silence et encouragent les familles à signaler tout comportement suspect. Pour ce père de famille indigne, l’enquête se poursuit dans les locaux de la gendarmerie et le dossier sera transmis au tribunal dès la clôture des investigations.
m.L





