L’Assemblée nationale n’a pas encore tranché sur le projet de loi de finances initiale (PLFI) 2026.
Prévue pour être adoptée dans la soirée d’hier, l’adoption a finalement été reportée, les débats en séance plénière s’étant prolongés bien au-delà des prévisions au palais de Tsimbazaza. Après des travaux en commission, tenus la semaine dernière, une version amendée du texte a été soumise à la plénière. Les échanges ont été nourris, à la hauteur des enjeux de ce projet de loi considéré comme structurant pour l’année 2026. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Hery Ramiarison, s’est d’ailleurs félicité de cette intensité des discussions, estimant qu’il faut « encourager ce genre de débat sur la loi de finances, vu l’importance de ce texte pour la Nation ». Au cœur des interventions des députés figurent la rationalisation des dépenses publiques et la priorisation de certains secteurs jugés stratégiques pour la Refondation, notamment l’énergie, les travaux publics, la santé et l’éducation. À noter que la plupart des budgets de fonctionnement des institutions et ministères enregistrent une baisse, à l’exception de ceux rattachés à ces secteurs prioritaires.
Limités
L’Assemblée nationale elle-même n’est pas épargnée par cet effort de sobriété : son budget est en recul d’environ 9 milliards d’ariary. Une baisse que les députés disent accepter, dans la mesure où les montants redéployés doivent financer des dépenses à impact direct sur la vie de la population. Le ministre Ramiarison a toutefois rappelé les contraintes fortes qui pèsent sur les finances publiques et limitent la capacité de l’État à doter pleinement les secteurs prioritaires. « Il faut reconnaître que nous sommes en difficulté en ce début. Mais nous devons commencer à optimiser et à améliorer petit à petit », a-t-il souligné. Les débats doivent reprendre ce jour, avant un vote très attendu sur le PLFI 2026.
Antsa R.





