La crise des éboueurs de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) prend de l’ampleur. Depuis vendredi dernier, ces derniers ont entamé une grève en raison de l’absence d’une augmentation salariale, une revendication qu’ils jugent légitime face à des conditions de travail difficiles. En conférence de presse hier à Ivandry, la mairesse de la capitale, Harilala Ramanantsoa, a expliqué que la CUA était dans l’incapacité de répondre favorablement à leurs demandes, faute de soutien financier de l’État. « La CUA n’a plus d’aide de l’État », a précisé l’élue, soulignant que cette situation financière précaire affecte directement les services municipaux. Si la réponse de la maire n’a pas suffi à apaiser les grévistes, elle a toutefois mis en lumière un problème plus large : la capitale fait face à un manque de financement direct de la part de l’État. Cette absence de soutien se fait désormais sentir sur le terrain, notamment dans la gestion des déchets. Les ordures commencent à s’accumuler dans les rues d’Antananarivo, et avec l’arrivée de la saison des pluies, combinée à l’abondance de fruits sur les marchés les plus fréquentés de la ville, la situation pourrait rapidement devenir incontrôlable.
Julien R.





