Le 25 novembre a été proclamé « Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999. Et ce, en mémoire des trois militantes que le président dominicain de l’époque avait fait exécuter en 1961, avant d’être assassiné à son tour au cours de la même année.
Violences de tous genres
25 ans après sa proclamation, la Journée du 25 novembre était passée presque sous silence hier à Madagascar où l’on assiste pourtant à la recrudescence de la violence. Pas seulement à l’égard des femmes mais même contre les hommes. Y compris sur le plan politique avec comme principales victimes, les femmes et les hommes du régime orange. Le hasard des choses a voulu que ce soit justement la couleur choisie par les Nations Unies pour accompagner la campagne de « 16 jours d’activisme » contre la violence faite à la gent féminine. Un combat partagé par Mialy Rajoelina dont l’absence n’était pas en revanche passée inaperçue hier. Ses actions restent ancrées dans les mémoires des descendantes d’Eve victimes de violence de tous genres. Sans distinction basée sur l’opinion ou l’accointance politique. Près d’une femme sur trois dans le monde a subi de la violence physique et/ou sexuelle. Par contre, il n’y a pas de statistiques disponibles sur la proportion de femmes ni sur le nombre d’hommes victimes de violence d’ordre politique. Des Violences Basées sur la Politique (VBP) pour parodier les Violences Basées sur le Genre (VBG) tout particulièrement les violences conjugales et intrafamiliales qui sont reconnues comme un problème de santé publique. Et contre lesquelles l’engagement de l’ancienne Première Dame est tout aussi connu et reconnu surtout dans le contexte actuel où la haine engendre la violence. Quand les Nations Unies vont-elles proclamer une Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des hommes politiques ?
R.O





