
Une déception immense. La karatéka Mirantsoa Razafindrakoto, engagée dans la catégorie Kata Dame, devait être en Égypte pour participer au Championnat du Monde de Karaté ayant débuté hier au Caire. Malheureusement, la jeune athlète n’a pas pu quitter le pays malgré son inscription validée, son visa obtenu et son hébergement réservé. Selon le président de la Fédération malgache de Karaté-do, Emile Ratefinanahary, le manque de moyens financiers empêchait le déplacement. La Fédération, en collaboration avec le ministère de tutelle, a tenté jusqu’au dernier moment de trouver une solution, mais sans succès. L’accréditation étant désormais close, Mirantsoa ne pourra plus monter sur le tatami, alors qu’elle devait entrer en lice aujourd’hui. Les responsables du Malagasy Karaté-do Wado (Makawa), où évolue Mirantsoa, ont exprimé leur tristesse et exigent que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Ils rappellent que l’athlète s’était préparée intensivement, dans l’espoir de rapporter un résultat honorable pour le pays. En effet, Mirantsoa n’est pas la seule victime de ces contretemps. Deux autres karatékas malgaches, qui devaient participer aux qualifications mondiales à Paris du 15 au 17 octobre, ont également été contraints de rester au pays en raison du retard dans la délivrance de leurs visas, lié à la situation politique du pays à cette période. « Tous les efforts de la Fédération sont réduits à néant », regrette le président Emile Ratefinanahary. Il souligne toutefois que d’autres compétitions internationales attendent les athlètes malgaches et il appelle à un soutien accru de la part des partenaires et des autorités afin que ces talents puissent enfin défendre les couleurs nationales sur la scène mondiale.
Manjato Razafy





