Au-delà des services sociaux et des infrastructures de base, la Banque mondiale mise aussi sur de nouveaux leviers pour soutenir une croissance plus verte, plus inclusive et plus compétitive à Madagascar. Trois projets phares illustrent cette orientation : la protection des forêts, l’inclusion numérique et l’appui au secteur privé. Le Programme de réduction des émissions – Atiala Atsinanana, doté de 50 millions de dollars, vise à réduire les émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts humides du Nord-Est, tout en améliorant durablement les conditions de vie des communautés locales. Avec un décaissement encore modeste, ce programme prépare le terrain pour une économie plus respectueuse du climat. Par ailleurs, le projet DECIM (connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion), financé à hauteur de 375 millions d’euros, ambitionne de donner un accès nouveau ou amélioré à l’internet haut débit à 3,1 millions de personnes, de distribuer 664 000 appareils numériques abordables et de connecter 1 500 institutions publiques. Universités virtuelles, centres de formation aux compétences numériques, renforcement de l’ARTEC et subventions pour les terminaux doivent contribuer à réduire la fracture numérique. Enfin, le PIC3 (201 millions de dollars, 78% de décaissement) cible directement la croissance des petites et moyennes entreprises dans les régions bénéficiaires. Il vise une hausse de 20% du chiffre d’affaires des entreprises appuyées, y compris celles dirigées par des femmes, et la création de 25 000 emplois, dont 10 000 déjà enregistrés fin juin 2025. Ensemble, ces projets cherchent à ancrer la croissance dans la durée, en misant sur le climat, l’innovation et le dynamisme entrepreneurial.
Antsa R.
